“Journée morte” dans les officines
L’Union nationale des pharmacies de France appelle les 22.000 pharmacies de France à une action “Journée morte” ce mardi. Selon les syndicats, une à deux pharmacies fermeraient chaque semaine. Face aux difficultés financières croissantes, à la baisse des volumes vendus et des prix des médicaments, les syndicats officinaux veulent modifier le système de marges dégressives inchangé depuis 10 ans.
Le Figaro rapporte que l’Union nationale des pharmacies de France, troisième syndicat de la profession, appelle ainsi ce mardi à une «journée morte» afin d’attirer l’attention des patients sur la «mort programmée des officines de proximité». Les officines resteront ouvertes mais les croix vertes seront éteintes et le personnel est invité à porter des blouses noires. Le 11 octobre, le 2ème syndicat de la profession, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine, organisera à Paris une action coup de poing. Les syndicats estiment qu’une à deux officines ferment chaque semaine. L’an dernier, 111 pharmacies ont été placées en procédure de sauvegarde, en redressement judiciaire ou en liquidation, sur un réseau de 22.500 officines.
Face à cette situation, les syndicats veulent modifier le système de marges dégressives, qui est resté inchangé ces dix dernières années : plus la boîte de médicaments est chère, plus la part accordée au pharmacien est faible. Or, les volumes vendus et les prix, eux, ont baissé. Le Figaro souligne que les organisations syndicales ne s’accordent pas sur la façon de réformer le système. La FSPF et l’UNPF souhaitent réduire la dégressivité, tandis que l’USPO préférerait augmenter la marge des médicaments les moins chers et mettre un terme aux grands conditionnements, qui consiste à délivrer aux malades chroniques une boîte avec assez de médicaments pour trois mois au lieu de les faire revenir tous les mois. « Cette deuxième solution aurait l’avantage d’éviter un certain gaspillage – les boîtes n’étant jamais complètement consommées et de vérifier le bon suivi du traitement par le patient, mais aurait l’inconvénient de faire payer à ce dernier plus souvent les 50 centimes de franchise par boîte », explique le quotidien. Autre piste soulevés par les officinaux, un accord sur la rémunération envisagée par la loi HPST votée en 2009 sur d’autres tâches que la vente de médicaments : suivi de certaines maladies chroniques, conseils pour des cas «simples» ne nécessitant pas de consultation médicale.
Source : Le Figaro.fr