200 000 enfants conçus par fécondation in vitro en France depuis 30 ans
L’Institut national des études démographiques (Ined) dans son bulletin mensuel Population et Société fait le point sur la fécondation in vitro en France. Ainsi, deux cent mille enfants ont été conçus par FIV en trois décennies.
Selon Élise de La Rochebrochard, (Ined-Inserm), « la proportion de naissances obtenues par la seule technique de FIV n’a cessé de progresser au cours des vingt dernières années, passant de 0,52 % des enfants conçus par FIV en 1988 à 1,74 % en 2006 ». En 2003, une naissance française sur 20 (5 %) a été obtenue à l’issue d’un traitement ou d’une technique médicale. Dans la moitié des cas (2,4 %), il s’agit de simples stimulations ovariennes, et dans l’autre, d’insémination artificielle (0,8 %) ou de fécondation in vitro (FIV) (1,7 %).
Un recours à la médecine croissant
Une progression qui résulte notamment des évolutions sociétales. « Grâce à la révolution contraceptive, il naît de moins en moins d’enfants non désirés. Les couples souhaitent désormais pouvoir choisir quand et combien d’enfants ils ont, cette possibilité devenant parfois une exigence. Les couples ayant des difficultés à concevoir, de plus en plus nombreux en raison du retard des maternités, se tournent de façon croissante vers la médecine pour avoir l’enfant désiré », explique Élise de La Rochebrochard.
Un meilleur taux de succès
Autre facteur de cette progression continue le meilleur taux de succès de la FIV Actuellement 20 à 25 % des tentatives mènent à la naissance d’au moins un enfant vivant. Pour 97 % des enfants conçus par FIV en France, il n’y a ni don de sperme ni don d’ovules et les deux parents sociaux sont également les « parents » génétiques. Les FIV avec don ont conduit à la naissance de seulement 304 enfants par don de spermatozoïdes en 2006, 106 enfants par don d’ovules et 10 enfants par accueil d’embryons.