50% des médicaments vendus sur Internet sont des contrefaçons
Le Leem a salué la saisie record de la douane française portant sur plus d’un million de sachets d’aspirine de contrefaçon, en provenance de Chine et à destination de l’Espagne. Selon l’OMS, la contrefaçon concerne aujourd’hui 10 % du marché mondial, soit 45 milliards de dollars ( 36,6 milliards d’euros). Un médicament sur 10 vendu dans le monde et 50% des médicaments vendus sur internet sont des contrefaçons.
« La douane française a encore une fois démontré l’efficacité de ses contrôles aux frontières, contribuant ainsi à la sécurisation du marché et à la protection de la santé des patients en Europe et dans le monde », a indiqué le Leem dans un communiqué.
« Le développement de la contrefaçon de médicaments constitue une préoccupation majeure pour les industriels, en ce qu’elle constitue une activité criminelle internationale organisée, plus rentable que le trafic de drogue et qui gagne progressivement l’ensemble du marché mondial et représente une menace majeure pour la santé publique» déclare Philippe Lamoureux, Directeur Général du Leem.
Aujourd’hui, les entreprises du médicament cherchent des solutions technologiques facilitant l’identification des contrefaçons et assurant la traçabilité des produits. Le Leem travaille avec les entreprises et la Fédération européenne des associations et industries pharmaceutiques (Efpia) pour développer l’utilisation d’un outil commun de traçabilité en Europe (Data Matrix 2D). Testé en Suède, il a démontré son efficacité et sa facilité d’utilisation.
Elles ont également signé une charte avec des représentants de plateformes d’e-commerce pour lutter contre la vente en ligne de ces produits et une déclaration de principes avec l’administration des douanes précisant les modalités de collaboration pour renforcer la lutte contre les trafics de médicaments.
« Depuis décembre 2012, Internet fait partie de la chaîne légale de distribution des médicaments en France. La réglementation récente de la vente de médicaments à distance en France doit donc être accompagnée de mesures fortes en termes de contrôle de cette activité et de sécurisation de ce nouveau mode de dispensation », estime enfin l’organisation.
Source : Leem