68% des Français estiment que la qualité de service du système de soins se dégrade
71% des Français estiment que l’accès aux soins médicaux est facile et que les remboursements de leur complémentaire sont satisfaisants (84%) Ils sont cependant 74% à ressentir une détérioration du fonctionnement et de la qualité de service du système médical (68%) selon un baromètre Deloitte/Harris Interactive (*) publié jeudi.
Il en va de même pour l’Assurance Maladie : 2/3 (63%) estiment que son fonctionnement et sa qualité se sont dégradés au cours de la dernière année quand seulement 54% déclarent être satisfaits par le niveau de remboursement.
De plus, 76% de la population française a le sentiment que les dépenses de santé à sa charge ont augmenté depuis un an. Les prix de certains actes médicaux et des médicaments sont perçus trop élevés par respectivement 87% et 76% des Français.
Moins d’un tiers (31%) s’estiment prêts à faire face au coût des soins de santé quand 39% perçoivent un impact significatif des mesures de déremboursement.
Néanmoins l’évolution du coût de la complémentaire santé est à prendre en considération puisque 81% des Français jugent qu’il a augmenté au cours des cinq dernières années. La fidélisation à une complémentaire repose en premier lieu sur les avantages financiers pour les assurés, et en second lieu sur les services, la prévention arrivant en tête.
Une majorité de Français est prête à faire des efforts pour réduire le montant des frais de santé supportés par leur mutuelle soit en ne consultant que des médecins ne pratiquant pas de dépassement d’honoraires (pour 59%), soit en fréquentant dans la mesure du possible un centre de soins (pour 52%). Autre changement perceptible dans le comportement des Français vis-à-vis de la santé: ils sont 69% à déclarer avoir systématiquement recours aux génériques dès qu’on leur propose et 68% accepteraient d’avoir recours à l’automédication pour garantir un meilleur niveau de remboursement.
Financement de la santé
72% des Français pensent que des réductions de coût sont encore possibles dans le système de santé tout en maintenant la qualité des soins et la sécurité des patients. L’équilibre financier des hôpitaux est un enjeu important. Pour 76% d’entre eux il est primordial de le restaurer. Nous constatons également que 53% des personnes interrogées sont pour l’ouverture de grands centres hospitaliers multi-compétents. Pour autant, 65% restent attachés au maintien des petits centres de proximité.
Le partage de données informatiques de santé remporte une large majorité d’opinion favorable (78%). Les Français y voient un facteur d’amélioration de la qualité du traitement du patient, ainsi qu’une aide à une prise en charge plus rapide et à une meilleure efficacité administrative. Près d’un Français sur deux (49%) accepterait par ailleurs la consultation et la prescription à distance.
35% des personnes interrogées déclarent être prêtes à augmenter leurs cotisations à l’Assurance Maladie pour préserver le niveau de remboursement de leur santé. Et plus d’un quart des Français se dit prêt à ne plus adhérer au système de base pour une assurance maladie 100% privée.
Dans ce contexte, les Français estiment que le gouvernement doit en priorité contrôler et limiter les honoraires libres (41%) et refondre le système dans son ensemble (37%). Dans cet effort de recherche d’équilibre, ils souhaitent voir tous les acteurs s’engager de manière coordonnée au côté des pouvoirs publics, y compris les industriels du médicament (73%) et les professionnels de santé (72%)
* Etude quantitative réalisée en ligne du 7 au 18 février auprès d’un échantillon de 2000 répondants représentatif des Français de 18 ans et plus en termes de sexe, d’âge, de région, de taille d’agglomération et de revenu annuel brut du foyer selon la méthode des quotas et redressement.