Sondage: 85% des professionnels de santé jugent leur activité difficile
85% des professionnels de santé jugent leur activité difficile et 50% expriment des craintes pour l’avenir de leur profession. C’est le résultat du dernier baromètre* réalisé par l’institut ViaVoice auprès des professionnels de santé (médecins, infirmiers, pharmaciens, masseurs-kinésithérapeutes ou encore vétérinaires) confrontés aux suppression de postes dans les hôpitaux, insécurité des soignants, pression sociale sur les obligations de résultat…
A la question de savoir d’où leur vient cet attachement, les professionnels de santé évoquent d’emblée soit leur vocation de soigner des gens, soit le fait d’exercer une profession altruiste :
• 73% des personnes interrogées associent ainsi l’attachement à leur métier au fait de soigner des gens (dont 97% des masseurs‐kinésithérapeutes et 68% des médecins) ;
• 35% mentionnent également l’altruisme de leur profession (dont 48% des médecins) ;
• 18% le fait d’avoir « un métier valorisé socialement » (une opinion que partagent 32% des pharmaciens et 17% des infirmiers).
La rémunération n’apparaît pas comme prioritaire dans la notion d’attachement au métier, seulement 7% des professionnels de santé y accordant de l’importance.
Contrairement à certaines professions accomplissant des missions d’intérêt général, la majorité des professionnels de santé ne se sent pas mal‐aimée au sein de la société française : 89% d’entre eux pensent ainsi que la population a une bonne image de leur profession (dont 94% des masseurs‐kinésithérapeuthes, 80% des médecins et 67% des chirurgiens‐dentistes). Conscients de l’importance de leur métier, 96% se sentent utiles pour la société (dont 53% « très utiles ») et 83% considèrent que leur profession y occupe une place importante, parmi lesquels 94% des pharmaciens et 83% des infirmiers.
Une réelle vocation pour leur métier, un sentiment d’utilité important et la reconnaissance de leur profession par la société ne suffisent pourtant pas à rassurer les professionnels de santé. 85% d’entre eux jugent leur métier difficile, un taux qui atteint 94% pour les pharmaciens et 91% pour les infirmiers.
• Multiplication des impératifs réglementaires, réformes successives du secteur de la santé et du parcours de soin, 80 % des professionnels de santé se plaignent ainsi des « tâches administratives envahissantes », et plus spécifiquement les médecins (87%).
• L’évolution des rapports entre professionnels de santé et patients apparaît comme le second facteur de difficulté, les patients étant jugés de plus en plus exigeants par 53 % des professionnels interrogés (dont 75 % des chirurgiens‐dentistes contre 44% des pharmaciens). 21% des infirmiers mentionnent également la nécessité de la coordination des soins comme une difficulté dans l’exercice de leur métier.
Entre satisfaction globale et difficultés quotidiennes, la confiance des professionnels de santé vis‐à‐vis de l’avenir est très partagée : 47 % sont ainsi confiants sur l’avenir de leur métier, contre 50 % d’un avis contraire…
Source : * Baromètre de l’institut ViaVoice pour le Groupe Pasteur Mutualité; Interviews réalisées par téléphone du 13 avril au 4 mai 2011 sur un échantillon de 406 personnes, représentatif des professionnels de santé exerçant en France métropolitaine. Représentativité assurée par méthode des quotas appliquée aux cinq principales professions de santé: médecins, infirmiers, pharmaciens, masseurs‐kinésithérapeutes et chirurgiens dentistes.