GSK présente sa stratégie « d’ouverture et d’innovation » pour les pays pauvres
Lors d’un discours prononcé mercredi 20 janvier au Conseil des Relations Etrangères (CFR) à New York, Andrew Witty, le président-directeur général de GlaxoSmithKline (GSK), a annoncé une série de nouvelles initiatives ciblées concernant les maladies qui affectent de façon disproportionnée les pays les plus pauvres.
La stratégie dévoilée par Andrew Witty mercredi à New-York se fonde sur les engagements du laboratoire pris en 2009 de travailler en partenariat, d’élargir l’accès aux médicaments et d’encourager la recherche sur les maladies tropicales négligées. « Les mesures que nous avons annoncées aujourd’hui se caractérisent par notre détermination à être plus souples, ouverts, et désireux d’apprendre. Nous travaillons avec des partenaires d’envergure mondiale pour trouver de nouveaux modèles d’entreprise afin d’élargir l’accès aux médicaments et fournir des solutions d’exception à toutes les communautés auprès desquelles nous travaillons. (…)», a expliqué Andrew Witty.
Création du premier « Open Lab »
Conformément à sa promesse faite l’an dernier de partager ses ressources, GSK annonce l’établissement du premier « Open Lab » du monde, qui jouera le rôle d’incubateur de l’innovation scientifique pour les maladies tropicales négligées. Basé au centre de recherche de GSK situé à Tres Cantos, en Espagne, il sera doté d’un budget de 8 millions de dollars, consacré à la recherche sur les maladies tropicales, et accueillera une soixantaine de chercheurs indépendants, qui auront accès à « l’expertise et aux connaissances » du groupe.
Autre initiative du groupe britannique, la mise à disposition du public des données sur 13 500 composés pharmaceutiques antipaludéens qui pourraient aider à développer des traitements susceptibles d’inhiber le parasite palustre P. falciparum, la forme la plus mortelle de la malaria, qui sévit principalement en Afrique subsaharienne.
Un pool commun de connaissances
Conformément à ses engagements de créer un « pool de connaissances » pour les maladies tropicales négligées, GSK a annoncé que la gouvernance de ce « pool de connaissances » sera assurée par un tiers indépendant, BIO Ventures for Global Health (BVGH). GSK et BVGH ont également signé un protocole d’entente avec l’ « Emory Institute for Drug Discovery » (EIDD) pour qu’il rejoigne le pool et ouvre davantage l’accès aux connaissances, aux bibliothèques chimiques et à d’autres ressources dans la recherche de nouveaux médicaments contre les maladies tropicales négligées. Une seconde collaboration a également été mise en place avec le laboratoire pharmaceutique sudafricain iThemba. Ces travaux contribueront à la recherche et à la découverte de nouveaux médicaments pour traiter la tuberculose.
Vaccin antipaludéen : créer une nouvelle politique de prix viable
GSK a également défini l’approche viable qu’il a établie pour la tarification du RTS,S, « le candidat vaccin antipaludéen le plus avancé du monde ». RTS,S en est actuellement aux essais de phase tardive dans sept pays africains. GSK et ses partenaires sont optimistes sur le fait que les essais mèneront au premier vaccin antipaludéen jamais enregistré. Le modèle de tarification couvrira le coût du vaccin ainsi qu’un faible bénéfice, lequel sera entièrement réinvesti dans le recherche et développement de vaccins antipaludéens de deuxième génération, ou dans des vaccins contre d’autres maladies tropicales négligées. Pour GSK, « ceci garantira un engagement viable à long terme envers un programme de recherche sur le paludisme et les maladies tropicales négligées ».
Enfin, un programme du groupe consacré à la lutte contre la malaria en Afrique sub-saharienne va attribuer quatre nouvelles bourses à des associations intervenant au Kenya, au Ghana, en Tanzanie et au Nigeria, pour un montant total de 2,5 millions de dollars.
Source : GSK