Nicolas Sarkozy favorable à un plan Alzheimer européen d’ici 2010
A l’occasion de la conférence ministérielle européenne « contre la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées » organisée vendredi par la présidence française, Nicolas Sarkozy a souhaité que chaque Etat membre de l’Union européenne se dote d’un plan de lutte contre la maladie d’Alzheimer d’ici 2010.
« Je souhaite que le Conseil adopte d’ici la fin de la présidence française des recommandations invitant chaque Etat membre à se doter d’un plan Alzheimer d’ici 2010″, a déclaré le chef de l’Etat et également président du Conseil européen.
Nicolas Sarkozy a précisé qu’ »Il devrait s’agir d’une boîte à outils européenne dans laquelle chaque Etat membre pourra puiser en fonction de ses spécificités et dans le respect du principe de subsidiarité » et propose que les 27 mettent en place « au plus tard en 2010 » une « programmation coordonnée de leur recherche » avec une mise en commun des financements.
« Des bourses Alzheimer »
Pour le président, l’une des priorités de l’UE doit être de « disposer de données épidémiologiques précises ». « Nous devons connaître chaque année et dans chaque pays le nombre de personnes malades et le nombre de personnes nouvellement diagnostiquées » a-t-il déclaré.
Nicolas Sarkozy souhaite par ailleurs que l’Europe favoriser la mobilité des jeunes chercheurs en leur octroyant des « bourses Alzheimer » afin de les inciter à « travailler dans d’autres pays européens ».
Le président a souligné le retard pris par l’union Européenne dans ces domaines et a cité à titre d’exemples les Etats-Unis « qui ont créé un institut national du vieillissement ».
Coordination de la recherche
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a également, insisté sur la mise en place s’une stratégie européenne, laquelle « procédant d’une approche globale et pragmatique, fondée sur le partage d’expériences, pourrait ainsi favoriser : l’élaboration de principes communs relatifs à la qualité de la prise en charge des malades et de leurs aidants ; le développement de compétences spécifiques et l’adaptation des métiers et la coordination de nos programmes de recherche. »
A titre d’illustration, la ministre a rappelé que les présidences française, tchèque puis suédoise se sont déjà engagées « à faire prévaloir en ce sens une stratégie commune, permettant d’apporter une réponse plus efficace à des préoccupations partagées. Cette initiative exemplaire contredit clairement le préjugé selon lequel la santé ne serait pas un sujet communautaire, en raison de la faiblesse de notre corpus juridique commun dans ce domaine ».
Roselyne Bachelot a par ailleurs précisé que la France la question sera inscrite à l’ordre du jour du Conseil des ministres du 16 décembre prochain.
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