Antibiotiques : la consommation des français diminue
Selon la CNAM, la campagne de communication initiée par le ministère de la santé depuis 2001 auprès du grand public et des médecins serait un succès. En France, la consommation d’antibiotiques aurait baissé de 23% en 5 ans.
Lors d’un colloque organisé à la Direction générale de la santé à Paris, la Caisse nationale d’Assurance-maladie (Cnam), a annoncé que la France était parvenue à atteindre son objectif de réduction de la consommation d’antibiotiques. Soit une baisse de 23 % en cinq ans. Chiffre qui fait de la France le meilleur élève des pays de l’Union européenne.
Ainsi en France, les antibiotiques, ce n’est plus « automatique ». Parmi les chiffres positifs avancés par la CNAM : la baisse de la proportion de parents espérant une prescription d’antibiotiques pour leurs enfants passe de 45% en 2001 à 25% aujourd’hui. De même, la résistance des microbes aux antibiotiques diminue. La proportion de pneumocoques résistants à la pénicilline passant de 47 % en 2001 à 34,5 % en 2005.
Une campagne de 500 millions d’euros
Au total la campagne d’information lancée en 2002 par le ministère aura coûté 500 millions d’euros. Parmi les principaux leviers du dispositif : une vaste campagne de communication vers le grand public : « les antibiotiques, ce n’est plus « automatique », la mise à disposition des tests de diagnostic rapide des angines, l’organisation par la CNAM de tables rondes avec les médecins et de sessions de formations et depuis 2007, les visites par les délégués de la CNAM des médecins « gros prescripteurs » afin de leur rappeler les recommandations nationales.
La France meilleure élève européen
A titre de comparaison, les autres pays européens ayant initié des campagnes similaires ont des résultats moins probants. Entre 1991 et 1997, en Islande la consommation d’antibiotiques a été réduite de 35 %, mais sans lendemain. Le Royaume-Uni, par le biais de deux campagnes, n’a pu baisser sa consommation que de 5,8 %.