Hypertension: la découverte d’une nouvelle variante de gène ouvre la voie à de nouveaux traitements

La Commission Européenne vient d’annoncer la découverte d’une nouvelle variante de gène, par une équipe de chercheurs soutenue financièrement par l’UE, qui ouvre la voie à de nouveaux moyens de prévention et à de nouveaux traitements de l’hypertension. Chez les personnes porteuses de cette variante, on relève 15 % en moins d’accidents vasculaires cérébraux, d’infarctus du myocarde et de décès d’origine coronarienne.

Cette découverte est le résultat d’une des études génétiques les plus vastes jamais entreprise dans ce domaine, réalisée sur 40 000 personnes issues de huit pays européens. La nouvelle variante porte sur un gène qui régule la production par les reins de l’uromoduline, protéine excrétée dans l’urine. La recherche qui vient d’être publiée jette un jour nouveau sur le rôle de l’uromoduline dans la régulation de la pression artérielle.

Un nouveau rôle pour une protéine connue
Les travaux de recherche montrent que la variante identifiée du gène UMOD, localisé sur le chromosome 16, joue un rôle de facteur protecteur contre l’hypertension par son action régulatrice de l’uromoduline. Chez les individus porteurs de cette variante du gène, le taux d’uromoduline dans l’urine est peu élevé. Le rôle fonctionnel de l’uromoduline était largement méconnu jusqu’à présent, même s’il s’agit d’une des principales protéines présentes dans l’urine. L’étude révèle que, vraisemblablement, l’uromoduline contribue au dérèglement de la pression artérielle et facilite le déclenchement de maladies cardiovasculaires, probablement en stimulant la réabsorption du sodium dans les reins et donc en augmentant le taux de sodium dans le corps.

Cette recherche est dirigée par l’Université de Glasgow et l’Istituto Auxologico Italiano de Milan. Les scientifiques qui y ont participé appartiennent à 31 équipes de recherche travaillant dans 11 États membres: l’Italie, le Royaume-Uni, la Belgique, la République tchèque, l’Allemagne, l’Espagne, la France, les Pays-Bas, la Pologne, la Finlande et la Suède. Le réseau comprend aussi des scientifiques de Suisse, de Russie et de Chine. La contribution de l’Union européenne s’élève à 10 millions d’euros.

Dans l’UE, un adulte sur quatre souffre de cette maladie qui, en tant que principal facteur de risque cardiovasculaire, est en fin de compte la principale cause de mortalité dans le monde.

Plus d’informations :

Réseau d’excellence InGenious HyperCare: http://www.hypercare.eu/

Recherche financée par l’UE sur les maladies cardiovasculaires:
http://ec.europa.eu/research/health/medical-research/cardiovascular-diseases/index_en.html

Source : Commission Européenne