PLFSS 2009 : pour Eric Woerth la crise a creusé le déficit de la sécu

Devant les sénateurs, le ministre du budget, Eric Woerth a confirmé mercredi que la crise a bel et bien creusé le déficit de la Sécu. Pour 2008, ce dernier atteint 9,3 milliards contre les 8.9 milliards attendus. Soit un niveau comparable à 2007.
Pis encore, pour 2009 il atteindrait les 10,5 milliards contre les 8.6 prévus. Aussi, le ministre a déclaré qu’il souhaitait « tirer les conséquences de la crise que nous vivons sur nos prévisions de recettes ».
En cause, la hausse de la masse salariale qui sera inférieure aux prévisions ayant servi à l’élaboration du budget de la Sécurité sociale pour 2009. Elle serait finalement de 4,25% en 2008 (au lieu de 4,5% escomptés) et de 2,75% en 2009 (au lieu de 3,5%), a indiqué le ministre. Par ailleurs, il a précisé que « la prévision de croissance du PIB est revue de 1% à 0,5% ».

 

Pas de nouvelles recettes
Les marges de manœuvres du gouvernement semblent donc minces. Mais pas question pour Eric Woerth d’augmenter les recettes par la mise en place d’impôts supplémentaires: « Face à cette dégradation de notre environnement, nous maintenons notre effort sur la dépense mais, je le répète, nous ne chercherons pas à compenser le manque de recettes par plus de prélèvements ou par des coupes brutales dans les dépenses », a-t-il déclaré.

Cotisations chômage et vieillesse
Par ailleurs, concernant les branches chômage et vieillesse, le ministre a confirmé  sa volonté de jouer sur les vases communiquants par une augmentation des cotisations vieillesse qui serait compensée par une baisse des cotisations chômage. « Avec un excédent prévisionnel de l’Unedic de 4 milliards d’euros en 2009, les partenaires sociaux ont des marges de manoeuvre pour baisser les cotisations chômage » a-t-il déclaré.

Non aux taxes sur les tickets restaurants
Autre point du PLFSS abordé par le ministre, le forfait social étendu aux titres-restaurant ou aux aides versées par les comités d’entreprise.  «  je n’y suis pas favorable. (…) Ce prélèvement ne pèsera pas sur le pouvoir d’achat des salariés » a déclaré Eric. Woerth. En revanche, le ministre donne son aval à la taxation des parachutes dorés « dès le premier euro non seulement à cotisation mais également à la CSG et la CRDS ».