Sanofi-aventis demande à Genzyme de ne pas contrer son OPA
Le groupe pharmaceutique français a publié ce lundi une lettre de son directeur général, Chris Viehbacher, adressée à Genzyme qu’il tente d’acquérir pour un montant de 18,5 milliards de dollars. Dans ce courrier, Sanofi-aventis demande à la société biopharmaceutique américaine de renoncer à prendre des mesures de défense contre son OPA et de laisser aux « actionnaires la possibilité de décider par eux-mêmes ».
Alors que son offre a été rejetée par deux fois, le groupe pharmaceutique français demande dans sa lettre « des éclaircissements sur les actions potentielles du Conseil d’Administration » de Genzyme. « Si nous ne pouvons pas nouer un dialogue direct avec vous, vous devriez, en toute équité, donner à vos actionnaires la possibilité de décider par eux-mêmes s’ils souhaitent ou non accepter notre proposition », écrit Chris A. Viehbacher à Henri Termeer, le président de la firme américaine.
Parmi les mesures citées dans le courrier du groupe français, le fait que Genzyme ait déclaré pouvoir procéder au renouvellement par roulement des membres de son conseil d’administration, « prolongeant ainsi les mandats de deux tiers des administrateurs actuels » et le fait que l’américain ait menacé de mettre en place une défense dite « de la pilule empoisonnée » destinée à rendre impossible une OPA en renchérissant le coût de l’acquisition.
Sanofi–aventis rappelle également que Genzyme, dans des documents transmis aux autorités boursières américaines en réponse à l’OPA du français, avait aussi indiqué que son conseil d’administration pouvait invoquer la loi de l’Etat du Massachusetts pour empêcher toute acquisition de Sanofi sans accord du conseil.
« Vos actionnaires devraient pouvoir avoir la certitude que vous ne vous opposerez pas à leur droit de bénéficier de notre offre, en prenant une ou plusieurs des mesures décrites », écrit Chris Viehbacher, qui demande explicitement au patron de la biotech américaine de faire en sorte que la loi anti-OPA du Massachusetts ne s’applique pas à l’offre de Sanofi et de garantir que l’élection des administrateurs de la société aura bien lieu en mai prochain.
Enfin, Christopher A. Viehbacher a réitéré sa proposition de rencontre avec le patron de la firme américaine afin de discuter de sa proposition.