VIH: vivre autrement son traitement grâce au web
Mieux intégrer la prise de médicaments dans le quotidien c’est tout un défi pour les personnes vivant avec le VIH. En essai clinique auprès de patients du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) depuis décembre 2009, le projet de recherche clinique virtuel VIH-TAVIE (VIH-Traitement, Assistance Virtuelle Infirmière et Enseignement) permet aux patients de tester une application web unique, novatrice et conviviale.
Intégrer la prise de médicaments dans son style de vie, sa routine, prendre la thérapie dans diverses situations peut être compliqué, par exemple en voyage ou au restaurant, et avec des effets secondaires importants. Les patients passent par des épreuves qui changeront aussi leur vie, cela sans compter les moments de remise en question et d’anxiété face à la thérapie.
« Bien sûr, cette pharmacopée leur sauve la vie, mais intégrer différents médicaments antirétroviraux, qui doivent être pris selon un horaire strict et sous d’autres conditions, peut s’avérer tout un défi à long terme et devenir contraignant et exigeant. Sans compter que plusieurs de ces personnes peuvent être découragées et se sentir démunies devant ces changements dans leur vie », souligne José Côté, chercheuse principale du projet VIH-TAVIE, chercheuse au CRCHUM et titulaire de la Chaire sur les nouvelles pratiques de soins infirmiers de l’Université de Montréal.
Considérant l’incidence et la prévalence des problèmes chroniques de santé et de leurs impacts sur l’utilisation des services de santé, l’arrivée de nouveaux modes de prestation des soins tels que VIH-TAVIE pourrait offrir une alternative dans la gestion de la prise de médicaments. L’originalité de cette application Web réside dans son processus interactif avec l’utilisateur, contrairement à d’autres sites d’information dans lesquels l’interaction est minimale. Aussi, tant l’infirmière virtuelle que celle en chair et en os (la même!), Geneviève Rouleau, coordonnatrice de l’étude, assure des rétroactions et des renforcements positifs sur la démarche du patient, lors de séances à l’ordinateur. L’assistante virtuelle personnifiée par l’infirmière engage le patient dans un processus d’apprentissage et de développement d’habiletés d’autogestion dans la prise de ses antirétroviraux.
L’application a été développée conjointement avec M. Yann-Gaël Guéhéneuc de l’École polytechnique, école d’ingénieurs affiliée à l’Université de Montréal, et le Service du multimédia du CHUM.
Source : Université de Montréal