Médicaments sans ordonnance : un écart de prix de 1 à 3 selon les officines
Selon un observatoire des prix des médicaments mis en place par le Mouvement des Familles rurales, un même médicament peut être vendu jusqu’à trois fois plus cher. Ainsi, une boite de 20 comprimés de Nurofen 200 mg a été relevée à 1.78 euros et à 4.6 euros ; une boite de 12 gélules Imodiumcaps à 1.99 euros et à 5.9 euros. Familles rurales réclame « plus de clarté » sur les prix et les modes de distribution et que « le consommateur soit systématiquement informé du prix avant l’achat ».
Ce dispositif, mis en place en janvier 2010, est basé sur le relevé des prix de 13 médicaments et spécialités médicamenteuses. Ses objectifs : observer l’évolution des prix dans le temps et si ces produits sont en libre accès dans les pharmacies et contrôler la bonne information du consommateur sur les prix de chacun de ces médicaments.
Les médicaments restent encore majoritairement derrière le comptoir
Les veilleurs du Mouvement relèvent ainsi deux fois par an (janvier et juin) les prix de 13 produits qui peuvent être vendus en libre accès, sans ordonnance (décret juillet 2008). 72 pharmacies ont été visitées dans 34 départements. Les résultats des relevés de juin 2010 indiquent de forts écarts de prix entre les pharmacies. Ainsi, le prix d’une boîte de lait 1er âge Gallia s’est échelonné de 15,80 à 27,70 euros, le prix le plus fréquent étant 16,90 euros. Autre exemple, une boîte de pastilles Strepsils (citron sans sucre) a été relevée entre 3,50 et 6,95 euros. La boîte de comprimés Maalox pour les maux d’estomac coûte entre 2,66 et 6,20 euros avec un prix fréquent de 4,50 euros, selon les relevés effectués. L’étude montre aussi que « mis à part le sérum physiologique et le lait infantile, les autres médicaments sont rarement en libre accès ». Ils sont rangés « derrière le comptoir » ou bien « ne sont pas visibles ».
Or, leur localisation impacte les prix. Les médicaments vendus en libre accès sont « généralement » moins chers que ceux situés derrière le comptoir. C’est le cas du bain de bouche Hextril (prix moyen 4,84 euros en libre accès, 5,06 derrière le comptoir) ou encore de l’Imodium (3,77 en accès libre 4,18 derrière le comptoir). A l’inverse, deux produits testés ont été moins chers derrière le comptoir.
Familles Rurales demande que le consommateur soit systématiquement informé du prix avant l’achat, que le pharmacien propose des produits similaires à celui demandé par le client, notamment des génériques et qu’un ticket de caisse soit proposé à chaque achat. Le Mouvement estime que les pharmaciens ont un rôle primordial à jouer en termes de conseils et que leur présence en milieu rural est indispensable.
Source : Famille Rurales et AFP