Tribune « réforme de santé » : Les étudiants dénoncent la parution tardive des arrêtés au Journal Officiel et l’absence de l’arrêté concernant les études de Maïeutique
Tribune de l’Association Nationale des Étudiants en Médecine de France, ANEMF, l’Association Nationale des Étudiants en Pharmacie de France, ANEPF, l’Association Nationale des Étudiants Sages-Femmes, ANESF et l’Union Nationale des Étudiants en Chirurgie Dentaire UNECD, membres de la FAGE, saluent la création des Diplômes de Formation Générale (DFG) en sciences médicales, odontologiques et pharmaceutiques mais dénoncent leur publication tardive !
La Première Année Commune aux Études de Santé, PACES, mise en place cette année était la première étape de l’application du processus de Bologne aux études de Maïeutique, de Médecine, d’Odontologie et de Pharmacie, la deuxième étape étant cette réforme des deuxième et troisième années.
La publication hier, le 13 avril 2011, des arrêtés relatifs au régime des études en vue de l’obtention des DFG en sciences médicales, odontologiques et pharmaceutiques matérialise la poursuite de l’harmonisation de l’organisation des études de Santé entre elles et avec leurs homologues dans l’Espace Européen d’Enseignement Supérieur (EEES) et de Recherche (EER) en suivant le schéma Licence Master Doctorat (LMD). Et nous nous en félicitons !
Toutefois, il s’agissait de ne pas refaire les erreurs commises pour la publication des textes cadrant la PACES dont le caractère tardif n’avait pas permis une application locale sereine.
Si nous saluons la concertation autour de la rédaction des arrêtés des DFG et de leurs annexes, nous déplorons la précipitation des réflexions. Les textes ont en effet été finalisés hâtivement pour être soumis à l’avis du Conseil National de l’Enseignement Supérieur Et de la Recherche (CNESER) du 17 janvier dernier et devaient être rapidement publiés pour permettre aux universités de mettre en place cette réforme dès la rentrée prochaine.
Entre le 17 janvier et le 14 avril, il aura fallu plus de trois mois pour signer et publier les textes au Journal officiel. Le manque de réactivité précédant la PACES a été répété, obligeant les universités à réfléchir à partir de documents de travail non officiels pour la plupart, pas toujours actualisés et en tous cas dans l’incertitude. Le principe même d’avoir à mettre en place dans nos universités une réforme qui n’existe officiellement pas nous semble pour le moins douteux et nous déplorons le mépris témoigné par rapport au travail réalisé en Commission Pédagogique Nationale des Études de Santé (CPNES).
En outre, promesse était faite par la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) de publier l’arrêté Maïeutique, qui doit passer devant des instances supplémentaires, en même temps que les arrêtés Médecine, Odontologie et Pharmacie. Cette promesse n’a pas été tenue ! L’ANESF avait pourtant soulevé plusieurs fois le problème en CPNES. Force est de constater que leur souhait légitime n’a pas été entendu. Aujourd’hui, ces démarches éloignent davantage la publication des textes cadrant la formation des futurs sages-femmes et repousserait peut-être la mise en place de la deuxième année à la rentrée de septembre 2012 !Cela est inadmissible !
Aussi, l’ANEMF, l’ANEPF, l’ANESF et l’UNECD invitent leurs interlocuteurs à respecter dorénavant leurs engagements, notamment vis-à-vis des étudiants sages-femmes et à entamer le plus rapidement possible la réflexion sur la suite de cette réforme des études de Santé qui est la construction des années de formation qui permettront d’obtenir le grade de master.
Ingrid BASTIDE
Présidente de l’ANEMF 2010-2011
Association Nationale des Etudiants en Médecine de France
5 rue Fréderic Lemaître
75020 PARIS
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