Médiator: le rapport de la mission parlementaire préconise une « task force » autour du médicament
Mercredi 15 juin, la mission parlementaire d’information sur le Médiator et la pharmacovigilance a examiné puis adopté le rapport de Jean-Pierre Door, député UMP du Loiret. Le document préconise 55 propositions pour réformer le système du médicament dont la création d’une véritable “task force” à l’américaine afin de créer une coordination solide entre les institutions concernées.
Ce rapport de 130 pages « dresse pas moins de 55 propositions pour réformer la politique du médicament », note Le Figaro. Pour cela, la mission parlementaire composée de douze députés a auditionné « plus d’une centaine de personnes parmi lesquelles des anciens ministres de la Santé, des membres de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), des médecins, le laboratoire Servier et des représentants de l’industrie pharmaceutique ».
Le député Jean-Pierre Door déclare au quotidien avoir « été frappé par le manque de lien et de coordination entre les institutions concernées par le médicament ». Selon lui, « il faut décloisonner, créer et développer une coordination solide entre l’Afssaps, l’Institut de veille sanitaire, la Caisse nationale d’assurance-maladie, la Haute Autorité de santé, la Direction générale de la santé ». A cette fin, le député préconise de « créer une vraie “task force” autour du médicament, à l’instar de ce qui existe aux États-Unis.»
Le Figaro note que parmi les 55 recommandations, le rapport propose de « créer une commission plénière entre les experts de l’autorisation de mise sur le marché et ceux de pharmacovigilance. Autre proposition : « mettre à disposition du public en temps réel les données des études cliniques sur lesquelles reposent les autorisations de commercialisation ». Concernant les conflits d’intérêt, le rapport préconise que le montant des émoluments soit public, « ce qui n’est pas le cas actuellement », rappelle le Figaro qui souligne que « les déclarations de conflit d’intérêt existent déjà, mais elles sont basées sur la seule bonne foi et les manquements à ces règles pas sanctionnés ». Enfin, les députés préconisent un retour du politique dans la gestion des crises sanitaires.
Le mercredi 22 juin prochain, la commission des affaires sociales examinera à son tour ce rapport. Le Monde note quant à lui que « dans les prochains jours, les préconisations de l’IGAS, des Assises du médicament et des sénateurs seront connues ». Le gouvernement devrait ainsi s’inspirer de l’ensemble de ces propositions pour présenter un projet de loi.
Source : Le Figaro, Le Monde