Mediator : Servier se défend d’avoir menti aux autorités de santé
Les Laboratoires Servier ont démenti mardi dans un communiqué les accusations portées le matin même par Le Figaro et Libération qui révélaient les auditions de deux anciens chercheurs du groupe pharmaceutique. Ces derniers auraient notamment indiqué aux juges que le laboratoire aurait falsifié des études pour obtenir l’autorisation de mise sur le marché du Mediator en 1973.
« Les Laboratoires Servier réaffirment formellement n’avoir trompé ni les autorités de santé ni les patients », indique le communiqué du groupe pharmaceutique français. « Les témoignages cités de deux personnes sur des faits qui remontent à plus de quarante ans et sur lesquels le Professeur Charpentier admet lui-même que sa mémoire est défaillante, ne sont pas en accord avec l’ensemble des données scientifiques et règlementaires », précise le laboratoire.
Ainsi, selon Servier, « le Mediator ne montrait pas d’activité anorexigène chez l’homme aux doses thérapeutiques, ceci étant confirmé dans toutes les études cliniques sur le produit, à l’inverse de ce qui avait été trouvé en études précliniques chez le rat ». Et « d’autre part, l’ensemble des données scientifiques et des études communiqués à l’administration tant à l’occasion du dépôt du dossier d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) qu’à la suite de la demande complémentaire qui lui a été faite le 1er avril 1974 par l’Agence du Médicament n’ont jamais traduit la moindre volonté d’obtenir frauduleusement une autorisation de mise sur le marché. »
« Contrairement à ce qui a été indiqué dans certains media, aucune étude du Professeur Charpentier n’a été modifiée en vue de sa communication aux autorités sanitaires et elles ont toujours été signées par lui et sous sa responsabilité », insistent à nouveau les laboratoire Servier qui déclarent qu’ils « démontreront devant les juges saisis qu’ils n’ont pas trompé, durant toute la vie du Mediator, les autorités sanitaires et les consommateurs ».
Source : Servier