Diabète de type 2: Roche et l’IHU ICAN partenaires pour identifier des voies de signalisation et des cibles moléculaires

L’Institut Roche de Recherche et Médecine Translationnelle (IRRMT) et l’Institut Hospitalo-Universitaire de cardiologie-métabolisme et nutrition (IHU ICAN) ont annoncé la signature d’un partenariat public-privé afin de mieux comprendre les mécanismes de l’apparition et de la régression du diabète de type 2 chez les patients obèses ayant recours à la chirurgie bariatrique. La collaboration démarre début 2012, pour une durée initiale de 3 ans et un montant total de plus d’un million d’euros.

En effet, une meilleure connaissance des voies de signalisation moléculaires impliquées pourrait permettre d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et de nouveaux biomarqueurs dans le diabète de type 2.

L’IHU ICAN, qui regroupe les expertises scientifiques et médicales de l’université Pierre et Marie Curie, de l’hôpital Pitié-Salpêtrière et de l’Inserm, a mis en place une cohorte appelée « Registre Chirurgie Bariatrique ». Véritable mine d’informations collectées année après année par l’équipe NUTRIOMIQUE de l’IHU, elle comporte notamment une biobanque d’échantillons sanguins, de sérum et de tissus (intestin, foie et différents types de tissus adipeux) prélevés chez des patients obèses au cours d’une intervention chirurgicale. Cette cohorte apporte des informations sur plusieurs sous-groupes de patients obèses (diabétiques avec rémission suite à la chirurgie, diabétiques sans rémission, non diabétiques etc…).

Grâce aux progrès réalisés en biologie moléculaire et au recours aux biostatistiques, des informations nouvelles peuvent être obtenues et des hypothèses de recherche formulées à partir de ces échantillons. « L’objectif de ce partenariat scientifique est principalement d’identifier les voies de signalisation moléculaires qui contribuent à la régression de la maladie observée à la suite de l’intervention chirurgicale. En effet, Roche cherche à comprendre précisément comment progresse le diabète de type 2 afin d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques potentielles » explique Jacques Mizrahi, responsable de la DTA Cardiovasculaire et Métabolisme au sein de Roche Pharma Research & Early Development.

 Mieux cerner les mécanismes de la régression du diabète de type 2
Plusieurs études ont montré une résolution du diabète chez les patients ayant bénéficié d’une chirurgie bariatrique (chirurgie de l’obésité)i. La méta-analyse de Maggard et al. (2005) met en évidence une amélioration ou une résolution du diabète après chirurgie bariatrique dans 64% à 100% des casii. Dans l’étude SOS (Swedish Obese Subjetcts), à 2 ans, l’incidence du diabète était 30 fois plus faible chez les patients opérés que chez les patients non opérés. Malheureusement, le diabète de type 2 peut réapparaitre lors de la reprise de poids. Les mécanismes de l’apparition et de la régression du diabète de type 2 après chirurgie bariatrique sont encore mal élucidés.

L’étude du profil d’expression génique permet de mettre en évidence les gènes exprimés à un temps T dans un échantillon donné et d’obtenir ainsi une « photographie » de l’activité fonctionnelle du tissu analysé. Le partenariat ICAN – Roche permettra de réaliser ce profil pour les différents sous-groupes de patients du Registre Chirurgie Bariatrique et de mieux cerner en particulier les mécanismes sousjacents à la régression/persistance du diabète.

Le département des maladies cardiovasculaires et de Roche souhaite appliquer à la base de données des analyses statistiques poussées qui pourraient faire émerger des différences entre les sous-groupes de patients et repérer les protéines responsables de ces différences.

 Source : Roche