VIH : InnaVirVax lance un essai clinique pour évaluer VAC-3S, une nouvelle immunothérapie
Cette étude clinique de phase I/IIa vise à évaluer l’innocuité et l’immunogénicité de VAC-3S chez des patients infectés par le VIH-1 et sous traitement antirétroviral. Les premiers patients ont été recrutés à l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris. Cette étude reçoit le soutien d’OSEO à hauteur de 600.000 euros.
InnaVirVax, société biopharmaceutique basée à la pépinière Genopole®, vient d’annoncer avoir débuté l’étude clinique de Phase I/IIa de son immunothérapie VAC-3S dans le traitement des infections par le VIH. Cette immunothérapie « first-in-class » vise à préserver le système immunitaire des patients infectés par le VIH-1. Le début de cette étude clinique intervient seulement un peu plus de trois ans après le démarrage des activités d’InnaVirVax.
Cette étude clinique de Phase I/IIa, est réalisée dans deux centres cliniques parisiens : à l’hôpital Pitié Salpêtrière et à l’hôpital Cochin. Cette étude avec une escalade de doses du traitement, est menée sur 24 patients infectés par le VIH-1 contrôlant leur charge virale sous thérapie antirétrovirale.
L’objectif principal est d’évaluer l’innocuité de cette immunothérapie. L’immunogénicité de ce candidat médicament sera également étudiée ainsi que les effets positifs sur les marqueurs de suivi de l’infection (taux de lymphocytes T CD4, charge virale et activation cellulaire notamment). Les patients seront traités puis suivis pendant une année. Le critère principal de l’étude sera étudié 3 mois après le premier traitement de chaque patient.
Cette étude clinique a reçu le soutien d’OSEO, sous la forme d’une aide à l’innovation pour un montant de 600 000 euros. Cette reconnaissance par OSEO conforte InnaVirVax dans le développement de VAC-3S.
« Les données précliniques et les données de vaccination chez les singes suggèrent que cette immunothérapie puisse assurer une protection de la destruction des lymphocytes T CD4 durant la maladie ainsi qu’une diminution de l’activation cellulaire et l’inflammation. L’essai en cours va nous permettre aussi de mesurer le niveau des anticorps que l’on peut obtenir chez l’homme grâce à cette immunothérapie. Si ces résultats étaient transposés chez les patients, alors l’arsenal thérapeutique constitué par les anti-rétroviraux serait considérablement renforcé », a déclaré le Pr. Christine Katlama, Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Pitié Salpêtrière et Investigateur principal de l’étude clinique de Phase I/IIa
« Cet essai a été conçu pour étudier l’innocuité ainsi que l’immunogénicité de cette immunothérapie développée par InnaVirVax. C’est un premier pas avant de tester, lors d’une étude ultérieure la preuve de concept de l’activité de cette immunothérapie chez les patients », a déclaré le Pr. Odile Launay, Médecin coordonnateur du Centre d’Investigation Clinique de Vaccinologie Cochin-Pasteur, Hôpital Cochin, et co-investigateur de l’étude clinique.
Joël Crouzet, Président Directeur Général d’InnaVirVax a conclu: « Toute l’équipe d’InnaVirVax est très heureuse de pouvoir débuter cette étude clinique. Nous nous sommes battus pendant plus de trois ans pour emmener en essai chez l’homme cette immunothérapie dont le potentiel dans la protection du système immunitaire des patients infectés par le VIH-1 est considérable selon toutes les données pré-cliniques et observationnelles recueillies à ce jour. Nous sommes par ailleurs ravis du soutien financier accordé par OSEO qui vient renforcer les moyens déployés pour cette étude dont les premiers résultats sont attendus pour la fin 2012-début 2013 ».
Rappelons que VAC-3S est issue d’une découverte de rupture permettant de développer une immunothérapie innovante pour le traitement des infections par le VIH. Cette immunothérapie vise à combattre la pathogénicité du virus en bloquant le mécanisme responsable de la perte des lymphocytes T CD4+. VAC-3S devrait protéger le système immunitaire et réduire l’activation immunitaire et l’inflammation. Ce candidat médicament est issu de travaux menés à l’hôpital Pitié Salpêtrière (AP-HP) par le Pr. Patrice Debré et le Dr. Vincent Vieillard (unité mixte INSERM et Université Pierre et Marie Curie UMRS 946). Ces recherches ont déjà fait l’objet de 7 publications dans des journaux internationaux.
Source : InnaVirVax