Bruxelles envisage d’autoriser les laboratoires à communiquer directement vers les patients
Dans ses propositions de loi présentées mercredi, visant à redynamiser le secteur pharmaceutique dans l’UE, la commission européenne envisage d’assouplir les règles en vigueur et de permettre aux laboratoires de « communiquer » directement vers les patients. Néanmoins, Bruxelles écarte toute forme de publicité.
En effet, dans sa communication diffusée aujourd’hui, la Commission Européenne constate que « les patients sont de plus en plus impliqués dans le processus de décision concernant leur santé ». « Ils ont droit d’avoir des informations de qualité plus nombreuses sur les médicaments disponibles, de connaître les motifs pour lesquels ils ont été autorisés et la manière dont ils sont contrôlés », renchérit Günter Verheugen, commissaire européen à l’Industrie.
Des informations « objectives et sourcées »
Ainsi sur cette base, pour Bruxelles « il convient de donner à l’industrie l’occasion de fournir, dans de strictes conditions, des informations de qualité ». Aussi, selon ces propositions, les laboratoires pharmaceutiques auraient la possibilité de diffuser des informations « objectives », « sourcées » et « à jour » sur les médicaments de prescription. Un assouplissement qui concernerait les caractéristiques des produits, les notices d’utilisation, certaines études scientifiques, ou d’annonces sur des effets indésirables. Néanmoins, ces informations seraient soumises à un contrôle préalable des pouvoirs publics.
Concernant les supports, la proposition de loi autorise la diffusion de ces informations sur Internet via des sites ayant reçu l’agrément des autorités ainsi que sur les publications écrites dédiées à la santé dont chaque pays membre définira la liste. Autre nouveauté : la possibilité pour les laboratoires de répondre par écrit aux questions des patients.
La publicité proscrite
Néanmoins, dans sa proposition, la Commission écarte toute communication sur les radios et les télévisions ainsi que la distribution directe des documents au public. La publicité ou argumentaires comparatifs entre médicaments resteraient proscrits dans l’Union Européenne.