Stallergènes identifie deux candidats biomarqueurs de l’efficacité précoce de l’immunothérapie allergénique
Le laboratoire Stallergenes a annoncé lundi la parution , dans le numéro d’avril du Journal of Allergy and Clinical Immunology (JACI), d’un article rapportant l’identification de deux candidats biomarqueurs, témoins de l’efficacité précoce de l’immunothérapie allergénique (ITA) et associés à ’une réponse immunitaire innée régulatrice, présageant une tolérance clinique.
L’ITA est considérée comme le seul traitement étiologique des maladies allergiques respiratoires, telles que la rhinite allergique. La voie sublinguale s’est largement développée ces deux dernières décennies, se substituant à la voie d’administration historique, l’injection sous-cutanée. Malgré les progrès importants réalisés ces dernières années, les mécanismes immunologiques précis au travers desquels l’immunothérapie sublinguale induit une tolérance aux allergènes chez l’homme restent assez flous. Aussi l’identification de biomarqueurs pertinents, permettant de mesurer objectivement la réponse aux traitements d’immunothérapie lors d’essais cliniques et dans la pratique quotidienne, suscite-t-elle actuellement un grand intérêt .
L’article, intitulé « A regulatory dendritic cell signature correlates with the clinical efficacy of allergen-specific sublingual immunotherapy » est paru aujourd’hui dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology (JACI). Dans le cadre du programme de recherche sur les biomarqueurs conduit par Stallergenes, un objectif consistait à étudier si les marqueurs des cellules dendritiques (CD) effectrices et régulatrices se trouvaient affectées lors du traitement d’ITA, en lien avec un bénéfice clinique. L’expression de chacun des marqueurs a été évaluée par « Polymerase Chain Reaction » (PCR) quantitative dans les leucocytes sanguins chez 79 patients allergiques au pollen de graminées participant à une étude clinique en double aveugle contre placebo, réalisée sur une période de 4 mois pour évaluer l’efficacité des comprimés sublinguaux en chambre d’exposition aux allergènes.
Les conclusions de l’étude montrent que l’expression du composant 1 (C1Q) du complément et de la Stabiline-1 (STAB1) augmente sensiblement dans les leucocytes des patients répondant aux traitements d’ITA, comparé à ceux n’y répondant pas et à ceux traités par placebo. L’étude conclut que l’expression de ces deux protéines, corrélée avec la tolérance clinique induite par l’ITA, suggère que les réponses immunitaires régulatrices jouent un rôle critique et donc que la C1Q et la STAB1 constituent des biomarqueurs candidats de l’efficacité précoce de l’ITA.
« Nous sommes très satisfaits de ces premières données indiquant le potentiel de ces deux candidats biomarqueurs », a déclaré Philippe Moingeon, PhD, Directeur de la recherche et du développement pharmaceutique de Stallergenes. « Une fois leur validité confirmée par des études plus importantes, ces biomarqueurs d’efficacité précoce, facilement détectables dans le sang périphérique, permettront le développement de nouveaux tests de diagnostic et un meilleur suivi des patients dans la pratique quotidienne, voire le développement de nouveaux traitements contre les allergies. »
« Ces dernières années, Stallergenes a réalisé un effort de recherche conséquent dans ce programme, visant à identifier des biomarqueurs susceptibles d’être utilisés pour l’observation de réponses ou en tant qu’indicateurs de pronostic de la voie sublinguale », indique Roberto Gradnik, Directeur général de Stallergenes. « Nous sommes très satisfaits de ces données, qui représentent clairement une étape importante dans l’histoire scientifique de l’ITA, car elles démontrent qu’une nouvelle catégorie de molécules a le potentiel de servir de biomarqueurs. Nous sommes impatients de poursuivre nos recherches et de confirmer ces conclusions. »
Source : Stallergenes