Sanofi : nouvelles données sur Lantus® dans le diabète de type 2
Sanofi a annoncé ce week-end que Lantus® (insuline glargine [origine ADNr] injectable) permet d’obtenir une réduction plus prononcée du taux d’HbA1c – hémoglobine glycosylée – que la sitagliptine chez les personnes atteintes de diabète de type 2 précoce non contrôlé par metformine. Ces données de l’étude EASIE* ont été présentées aux 72èmes séances scientifiques de l’American Diabetes Association. Les résultats ont également été publiés dans la version électronique de The Lancet.
« Les résultats de cette étude comparant l’insuline glargine à la sitagliptine montrent qu’il faut soutenir la récente proposition de l’ADA-EASD d’envisager tôt la thérapie à base d’insuline basale en cas d’échec ou d’insuffisance de la metformine pour aider les patients atteints de diabète de type 2 à contrôler leur glycémie », a déclaré Pablo Aschner, investigateur principal, attaché à l’Hôpital universitaire San Ignacio de la Pontificia Universidad Javeriana, en Colombie.
La réduction du taux d’HbA1c a été supérieure chez les patients traités par insuline glargine (-1,7%) que chez ceux traités par sitagliptine (-1,1%; p<0,001). De fait, 50 % de plus de patients sous insuline glargine ont atteint un taux d’HbA1c inférieur à 7% (68% contre 42%) et inférieur à 6,5% (40% contre 17%) que ceux traités par sitagliptine (p<0,0001 dans les deux cas), démontrant ainsi un meilleur contrôle de la glycémie chez un plus grand nombre de patients traités par insuline glargine. Une amélioration statistiquement significative de la glycémie plasmatique à jeun, un facteur clé du contrôle de la glycémie, a par ailleurs été observée chez les patients sous insuline glargine, comparativement à la sitagliptine. La différence moyenne d’auto-contrôle de la glycémie plasmatique à jeun était de -41,4 mg/dL (95% Cl : -46,8 à -36,0 mg/dL) plus faible avec l’insuline glargine qu’avec la sitagliptine (p<0,0001).
Les effets secondaires liés au traitement ont été moins fréquents chez les patients sous insuline glargine (108 patients [46%]) que chez ceux sous sitagliptine (143 patients [54%]). Les taux d’hypoglycémie ont été plus élevés parmi les patients traités par insuline glargine (4,21 épisodes par patient-année, contre 0,50 pour la sitagliptine; p<0,0001). Le nombre de patients ayant présenté des épisodes d’hypoglycémie globale et d’hypoglycémie nocturne, avec une glycémie plasmatique inférieure à 56 mg/dl, s’est établi à respectivement 56 et 20 dans le groupe insuline glargine, contre 12 et 2 dans le groupe sitagliptine. Trois patients traités par insuline glargine ont rapporté des épisodes d’hypoglycémie sévère, contre un patient traité par sitagliptine. Un patient de chaque groupe a rapporté un épisode sévère d’hypoglycémie symptomatique. Les événements indésirables liés au traitement ont été moins fréquents chez les patients sous insuline glargine (108 patients [45,6%]) que chez les patients sous sitagliptine (143 patients [54,2%]). Le poids moyen des patients sous insuline glargine a légèrement augmenté (+0,4 kg), alors qu’il a diminué pour ceux sous sitagliptine (-1,1 kg).
« Les données de l’étude EASIE démontrent une fois de plus le bon profil de tolérance de Lantus® lorsqu’il est instauré tôt dans l’algorithme thérapeutique, après la metformine », a indiqué Pierre Chancel, Senior Vice-Président de Sanofi Diabète. « EASIE témoigne par ailleurs de l’engagement indéfectible de Sanofi aux côtés des diabétiques de type 2 et de sa volonté de les aider à atteindre leurs cibles glycémiques. »
Les résultats de l’étude seront présentés aux Séances scientifiques de l’American Diabetes Association dans le cadre de la communication suivante : Evaluation of Insulin Glargine Versus Sitagliptin in Insulin-Naïve Patients (EASIE) With Type 2 Diabetes Mellitus (T2DM) Uncontrolled in Metformin/Évaluation comparative de l’insuline glargine et de la sitagliptine chez des patients insulino-naïfs (EASIE) atteints de diabète de type 2 non contrôlé par metformine (Aschner et al.) [CT-SY22]
EASIE était une étude multicentrique, internationale, randomisée, en ouvert, d’une durée de six mois ayant comparé une injection d’insuline glargine ou de sitagliptine (100 mg) par jour, en plus de la metformine, chez 472 patients insulino-naïfs atteints de diabète de type 2 au stade précoce (durée médiane de la maladie post-diagnostic : 4,5 ans). Le critère d’évaluation principal de l’étude était la démonstration de la supériorité de l’insuline glargine (n = 227) sur la sitagliptine (n = 253) dans l’évolution des valeurs du taux d’HbA1c, entre le début et la fin de l’étude. Les caractéristiques de départ des patients des deux groupes étaient comparables.
* (Evaluation of Insulin Glargine Versus Sitagliptin in Insulin-Naïve Patients)
Source : sanofi