Dons du sang: l’OMS lance un appel
À l’occasion de la Journée mondiale du donneur de sang qui se déroulait le 14 juin 2012, l’OMS a appelé les populations à être plus nombreux à donner régulièrement leur sang. En effet, les besoins en sang et en produits sanguins augmentent dans toutes les régions du monde. On compte 92 millions de dons de sang par an dans le monde.
«Avec l’allongement de l’espérance de vie, qui se traduit par une augmentation du nombre de cas de maladies chroniques, notamment de cancer, dont le traitement exige du sang et des produits sanguins, la demande est supérieure à l’offre», dit le Dr Neelam Dhingra, Coordonnateur de l’Unité Sécurité transfusionnelle de l’OMS. «En outre, certains produits sanguins utilisés pour traiter les patients cancéreux, tels que les plaquettes, se conservent à peine cinq jours, ce qui signifie que nous avons besoin de plus en plus de donneurs pour répondre à la demande», a-t-il ajouté.
Des besoins en augmentation
Les besoins en sang et en produits sanguins augmentent dans toutes les régions du monde. Dans les pays à revenu élevé et intermédiaire, avec l’amélioration des systèmes de soins et de la couverture sanitaire, les besoins augmentent, les actes médicaux et chirurgicaux devenant de plus en plus complexes (chirurgie cardiovasculaire, transplantations d’organes, soins de traumatologie, traitements des cancers et des troubles hématologiques). Pour toute intervention chirurgicale importante, il faut disposer d’une réserve de sang.
En outre, les hémorragies sévères pendant ou après l’accouchement sont la principale cause de mortalité maternelle dans le monde. En cas d’hémorragie sévère, il faut administrer un traitement en urgence, y compris transfuser du sang et des produits sanguins, car le décès peut survenir en une heure.
Chaque année, les accidents de la route font 1,3 millions de morts et entre 20 millions et 50 millions de blessés ou d’handicapés dans le monde; 90% des décès consécutifs à un accident de la route surviennent dans les pays en développement. Les hémorragies non contrôlées entraînent plus de 468 000 décès par an.
Dans les pays à revenu faible où les outils de diagnostic et les possibilités thérapeutiques sont limités, la majorité des transfusions sont prescrites pour traiter les complications qui surviennent au cours de la grossesse et de l’accouchement et en cas d’anémie sévère de l’enfant, de traumatisme ou de troubles hématologiques congénitaux. Dans bien des situations, les systèmes actuels ne permettent pas de répondre aux besoins alors même que l’extension de la couverture sanitaire et l’amélioration de l’accès aux services de santé font augmenter la demande.
Besoin essentiel de donneurs réguliers
On compte 92 millions de dons de sang par an dans le monde. La plupart des donneurs sont volontaires et bénévoles mais 30 millions de ces donneurs volontaires ne donnent leur sang qu’une seule fois.
«Nous devons encourager ces donneurs à revenir et à devenir des donneurs réguliers», dit le Dr Dhingra. «Chaque don de sang est de 450 millilitres seulement et avec davantage de donneurs réguliers, nous assurerons mieux la fiabilité de l’approvisionnement en sang et la sécurité du sang et des produits sanguins», a-t-il ajouté.
Des progrès dans certains pays
Cependant, certains pays satisfont aux besoins de leur système de santé en termes de transfusion et l’OMS souhaite les montrer en exemple à l’occasion de cette Journée mondiale du donneur de sang.
Aujourd’hui, 62 pays satisfont à leurs besoins en termes de transfusion et d’autres, plus nombreux, progressent rapidement. Ainsi, au Viet Nam, les dons de sang volontaires représentent 90% de l’approvisionnement total alors qu’ils n’en représentaient qu’un tiers à peine il y a dix ans et, pendant la même période, le nombre annuel de dons est passé de 268 394 unités à 776 420 unités.
Aux Îles Cook, des campagnes de sensibilisation des agents de santé et des communautés ont totalement modifié le profil des donneurs: de 2002 à 2007, la proportion de sang collecté auprès de donneurs volontaires bénévoles est passée de 30% à 100 % et le nombre de donneurs réguliers est passé d’à peine 70 à plus de 400 sur une population de 20 000 habitants environ.
Source : OMS