Cyclamed : les médicaments inutilisés seront désormais incinérés
Depuis le 1er janvier, la redistribution à des organisations humanitaires des médicaments inutilisés a cessé en raison des carences du dispositif Cyclamed relevées par l’inspection générale des affaires sociales (Igas). Désormais les médicaments déposés dans les pharmacies seront incinérés.
Ainsi depuis le 1er janvier, les médicaments ne peuvent plus être distribués et font l’objet d’une « valorisation énergétique ». Ils seront incinérés dans des unités récupérant l’énergie et « équipées de traitements de fumées conformes à la réglementation », selon Cyclamed.
Cette étape intervient sur décision du Parlement, lequel avait adopté en janvier 2007 un amendement mettant fin à la collecte et à l’utilisation des médicaments non utilisés à des fins humanitaires. Ainsi depuis juin 2008, l’exportation de médicaments non utilisés était interdite, sans mettre fin pour autant au système Cyclamed.
Recyclage
Cyclamed, mis en place en 1993 par l’industrie pharmaceutique afin de répondre à la loi imposant aux fabricants de contribuer à l’élimination des déchets d’emballage, consistait à collecter via les pharmacies les médicaments inutilisés, qu’ils soient ou non périmés. Par ailleurs les associations humanitaires récupéraient les médicaments non périmés. Ce qui représentait selon Cyclamed, seulement 2% des médicaments collectés, les autres étant incinérés.
Rapport de l’IGAS
En janvier 2005, un rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) réalisé à la suite de la découverte de plusieurs affaires de détournement de médicaments a mis en lumière de nombreuses carences. L’IGAS révélait en effet que le dispositif Cyclamed encourageait au contraire au gaspillage par ailleurs élevé en France du fait notamment du non-respect des posologies médicales, de la taille des conditionnements et la dispense d’avance des frais en pharmacie. « Contrairement aux objectifs environnementaux initiaux, Cyclamed n’a jamais cherché à minimiser l’afflux de déchets et de MNU, en analysant par exemple les comportements des consommateurs et en agissant sur ceux-ci », concluait le rapport l’IGAS.
Pour plus d’informations consulter le rapport de l’IGAS