Transgene : données prometteuses pour le vaccin TG1050 dans l’hépatite B chronique
Transgene, société biopharmaceutique qui développe des produits d’immunothérapie ciblée contre le cancer et les maladies infectieuses, a publié des données précliniques prometteuses obtenues avec son vaccin thérapeutique TG1050 dans le traitement de l’hépatite B chronique.
Ces résultats ont fait l’objet d’une présentation orale lors de l’édition 2013 de la conférence de l’EASL (European Association for the Study of the Liver) sur les maladies hépatiques (à Amsterdam, du 24 au 28 avril 2013).
« Nous sommes évidemment très fiers d’avoir été sélectionnés par le comité scientifique de l’EASL pour présenter les résultats de TG1050 lors d’une session orale de ce congrès qui est la référence européenne dans le domaine des maladies hépatiques. Nous espérons que l’attention des scientifiques, des cliniciens et de l’industrie sera à la hauteur de nos résultats et entendons, dès 2014, réaliser la première administration chez l’homme de TG1050. Nous sommes convaincus que notre vaccin thérapeutique est l’immunothérapie en développement la plus prometteuse dans l’hépatite B chronique, une maladie infectieuse d’impact planétaire où les besoins médicaux sont considérables », commente Philippe Archinard, Président-Directeur Général de Transgene.
Le vaccin thérapeutique TG1050 est un adénovirus humain non-réplicatif de sérotype 5. Il exprime trois antigènes du virus de l’hépatite B : l’enzyme ADN polymérase, responsable de la réplication du virus et deux protéines, localisées respectivement à l’intérieur et sur l’enveloppe du virus. Le processus qui a conduit à sélectionner TG1050 parmi les 32 candidats préalablement identifiés par Transgene a été validé par différents groupes d’experts du domaine des hépatites virales. Lors des essais chez l’animal, le TG1050 a démontré son immunogénicité (c’est à dire sa capacité à déclencher une réponse du système immunitaire ciblant le virus de l’hépatite B) mais aussi sa stabilité, un enjeu majeur dans le développement de vaccins thérapeutiques. In vivo, le TG1050 induit spécifiquement l’activation des lymphocytes T de l’immunité, ce qui se traduit par la production de cytokines (IFN/TNF) et la destruction des cellules ciblées. Ces caractéristiques de la réponse immunitaire sont connues comme étant associées au contrôle et à l’élimination du virus lors de l’infection naturelle.
Les nouvelles données présentées confirment la capacité de TG1050 à déclencher une réponse des lymphocytes T spécifiquement dirigée contre le virus de l’hépatite B (HBV), qui persiste dans le temps (lymphocytes T de type mémoire).
Ces expériences ont été menées notamment dans 2 modèles de souris : une souris transgénique pour le virus de l’hépatite B (Université de Ulm) dont les cellules hépatiques expriment la totalité du génome du virus et un autre modèle de souris utilisant un vecteur viral appelé « virus associé aux adénovirus » codant pour le génome VHB (AAV-HBV de l’Institut Pasteur) qui permet également l’expression et la réplication du VHB au niveau du foie des souris. Dans ces deux modèles, particulièrement dans le modèle AAV-HBV, une injection unique du vaccin TG1050 induit la production de lymphocytes T fonctionnels spécifiques du VHB dans le foie sans provoquer en retour d’inflammation du foie. Les recherches ont montré, dans le modèle AAV-HBV, que ces lymphocytes sont détectés de façon concomitante avec une diminution de la charge virale.
« À ma connaissance, TG1050 est la plus complète des immunothérapies en développement et qui soit fondée sur un vecteur unique. Les vecteurs viraux, particulièrement ceux basés sur des adénovirus, sont aujourd’hui le moyen le plus efficace d’induire une forte réponse des cellules immunitaires à médiation cellulaire telles que celles impliquées dans le contrôle de l’infection par le virus de l’hépatite B. Il existe en effet une corrélation inverse entre la présence de ces lymphocytes T fonctionnels spécifiques du virus et la baisse, voire la disparition de la virémie. Comparé aux antiviraux, le traitement par immunothérapie devrait donc augmenter significativement le taux de guérison des malades atteints d’hépatite B chronique » déclare Dr Fabien Zoulim, Directeur Médical du Département Hépatique des Hôpitaux Civils de Lyon et Directeur Scientifique du Laboratoire de Recherche Hépatique de l’Inserm (Unité 1052). Il précise : « ce type d’approche offre un nouvel espoir de traitement dont la durée serait limitée dans le temps, que le vaccin thérapeutique soit utilisé seul ou en ou en combinaison avec des antiviraux comme les analogues nucléosides ».
Source : Transgene