Sanofi : un rapport préconise le maintien du site de Toulouse
Un rapport sur le devenir du site du groupe pharmaceutique a été remis vendredi à Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif. Un rapport qui propose plusieurs axes de développement afin d’assurer « le maintien d’une activité de recherche & développement sous la bannière Sanofi sur le site de Langarde à Toulouse ».
Suite à l’annonce par Sanofi, le 5 juillet 2012 du plan de restructuration de ses activités de recherche et développement en France, une mission a été nommée par le Ministre du redressement productif le 6 février dernier ayant pour but de proposer, suite à une expertise du site, des pistes permettant de maintenir l’emploi et l’expertise scientifique du site Sanofi de Toulouse.
Dans ce rapport, Jean Pierre Saintouil ,directeur du pôle santé de Toulouse Tech Transfer et ex-salarié de Sanofi Diagnostics Pasteur, et François Amalric, professeur émérite à l’Université de Toulouse, proposent plusieurs axes de développement.
Le premier propose de transformer le site de Toulouse en créant un centre d’ « Open Innovation ». Il deviendrait pour Sanofi un site exploratoire pour identifier de nouveaux candidats médicaments et pour valider des molécules avant la signature de contrats de licences ou de co-développement avec des Biotechs.
Deuxième axe du rapport, la création de structures communes avec le monde académique régional sous forme de laboratoires communs, en particulier avec l’équipe Tuberculose et des équipes de l’Unité Exploratoire de Sanofi dans les domaines de la recherche de nouvelles cibles, de modes d’adressage innovants et de la recherche de biomarqueurs.
De même, le rapport propose que Sanofi crée et accueille des entreprises innovantes sur son site. Notamment une spin-off dédiée au développement de solutions thérapeutiques innovantes pour le traitement des patients atteints de cancer en ciblant le microenvironnement tumoral, en interaction étroite avec les équipes de l’Oncopole de Toulouse
Des start-up proposées par des salariés du site actuel (endogènes) s’installeraient sur le site et seraient soutenues par Sanofi dans leur création et leur financement initial.
Des start-up exogènes, souhaitant s’installer sur l’Oncopole de Toulouse, pourraient également être accueillies, avec les start-up endogènes, dans les 3.000 m2 de laboratoires et de bureaux des anciens bâtiments du site.
Les services supports Sanofi seraient en soutien de cet ensemble tourné vers l’innovation
Enfin des pistes pour la valorisation du foncier sont également proposées pour accueillir les facultés de Pharmacie et d’Odontologie, par exemple, qui souhaitent rejoindre l’Oncopole.
Environ 500 emplois seraient maintenus
Selon les auteurs du rapport, ces propositions ne devraient pas engendrer de perte d’emplois. Sur les 612 emplois actuels, environ 500 seraient maintenus sur le site réorganisé, en tenant compte des près de 80 départs anticipés à la retraite et des différents employés qui rejoindraient les sites dédiés du groupe (Lyon, Vitry…).
Arnaud Montebourg, s’est félicité vendredi « que ce rapport ait été accepté par la Direction de Sanofi et devienne la feuille de route soumise aux partenaires sociaux ». Le ministre estime ainsi que « l’application de cette feuille de route donnera toutes les chances au maintien de la présence du groupe Sanofi sur Toulouse, si décisif pour l’avenir de l’éco système de santé Toulousain ».
Source : Ministre du Redressement productif