Sanofi : Genzyme et Alnylam étendent leur collaboration sur les maladies génétiques rares
Genzyme, la filiale de Sanofi, et Alnylam Pharmaceuticals vont étendre significativement leur accord stratégique pour développer et commercialiser des traitements dans les maladies génétiques rares. Genzyme obtient des droits importants sur le portefeuille de candidats-médicaments aux stades préclinique et clinique d’Alnylam et devient un des principaux actionnaires de la biotech américaine grâce à un apport en fonds propres de 700 millions de dollars.
En 2012, Alnylam et Genzyme ont conclu une alliance exclusive pour développer et commercialiser le principal produit d’Alnylam, le patisiran, en phase 3 de développement pour le traitement de la polyneuropathie amyloïde familiale liée à la transthyrétine (TTR), une maladie rare et mortelle qui cause des lésions au système nerveux.
Premièrement, Genzyme va obtenir des droits étendus sur le patisiran. Dans le cadre de l’accord initial datant de 2012, Genzyme avait acquis les droits de commercialisation du patisiran au Japon et dans l’ensemble de la région Asie-Pacifique. Cette maladie présente une prévalence anormalement élevée sur ces territoires. En vertu du nouvel accord, Genzyme commercialisera à présent le patisiran dans l’ensemble du monde, à l’exception de l’Amérique du Nord et de l’Europe occidentale, qui restent la prérogative d’Alnylam.
Deuxièmement, Genzyme va obtenir les droits de commercialisation mondiaux de trois produits du portefeuille d’Alnylam. Plus précisément, Genzyme et Alnylam co-développeront et co-commercialiseront l’ALN-TTRsc, un produit actuellement en phase 2 de développement pour le traitement de la cardiomyopathie amyloïde familiale, en Amérique du Nord et en Europe occidentale, tandis que Genzyme commercialisera ce produit dans le reste du monde. Genzyme détiendra les
droits de deux produits supplémentaires une fois achevés les tests cliniques au stade précoce et aura la possibilité d’opter soit pour des droits pour la totalité du monde, soit pour des droits de cocommercialisation, en fonction du produit.
Troisièmement, Genzyme bénéficiera d’une option jusqu’en 2020, avec possibilité d’extension jusqu’à la fin de 2021, pour développer et commercialiser en dehors de l’Amérique du Nord et de l’Europe occidentale l’ensemble des produits développés dans le traitement des maladies génétiques rares issus du portefeuille d’Alnylam. Alnylam conserve ses droits de co-développement et co-commercialisation de son portefeuille de médicaments génétiques en Amérique du Nord et en Europe occidentale.
Enfin, Genzyme va devenir un actionnaire majeur d’Alnylam avec une participation d’environ 12 % grâce à un investissement de 700 millions de dollars au prix approximatif de 80 $/action, ce qui représente une prime de 27% par rapport au cours moyen de l’action durant les 30 derniers jours. De plus, Alnylam recevra un financement de R&D, à partir du 1er janvier 2015, pour des programmes pour lesquels Genzyme aura choisi d’exercer son option de développement et de commercialisation. Alnylam pourra en outre recevoir des paiements d’étapes et des redevances.
Cette transaction a été approuvée par les conseils d’administration des deux entreprises et reste soumise aux approbations réglementaires et notamment à celle des autorités anti-trust en vertu de la Loi Hart- Scott Rodino, précise enfin Sanofi.
Source : sanofi