Biosimilaires : Amgen entend commercialiser sa première molécule en 2017
Pionnier des biotechnologies médicales, Amgen souhaite développer sa propre activité de production de biosimilaires, qu’elle a lancé en 2011 avec comme horizon la commercialisation de sa première molécule en 2017. Alors que la France prend le tournant des biosimilaires, la société indique défendre « le maintien d’un encadrement strict des possibilités de remplacement d’un biomédicament par un biosimilaire en cours de traitement ».
En 2011, Amgen a annoncé son investissement dans le développement de biosimilaires. « Cette nouvelle activité ne remet toutefois pas en cause la vocation centrale du groupe, qui reste la découverte, la production et la mise à disposition de biothérapies innovantes », a précisé le groupe rappelant les 2,8 milliards d’euros (plus de 20% du chiffre d’affaires) investis en R&D en 2013 qui témoignent de son engagement au profit de l’innovation thérapeutique.
Dans un premier temps, Amgen prévoit de développer et commercialiser à partir de 2017 six biosimilaires, quatre en oncologie, deux dans le domaine des maladies inflammatoires : le trastuzumab, le bevacizumab, le cetuximab, le rituximab, l’infliximab, l’adalimumab. Les développements des biosimilaires Amgen du trastuzumab, du bevacizumab, de l’adalimumab et du cetuximab font l’objet d’études cliniques en France. Sept études de phase III sont engagées sur notre territoire, concernant cinq pathologies : cancer du poumon, cancer du sein, lymphome, polyarthrite rhumatoïde et psoriasis.
« L’arrivée des biosimilaires, amorcée depuis quelques années, va indéniablement entraîner une reconfiguration importante du marché des médicaments biologiques dans les années qui viennent », estime le laboratoire indiquant avoir un « point de vue positif sur cette évolution ».
Néanmoins, pour Amgen, l’arrivée des biosimilaires ne doit pas se faire au détriment des standards d’efficacité, de qualité et de sécurité exigés jusqu’ici pour les biomédicaments. « Les substances étant similaires mais non identiques, y compris dans la réponse du patient au traitement, Amgen défend le maintien d’un encadrement strict des possibilités de remplacement d’un biomédicament par un biosimilaire en cours de traitement », indique le laboratoire qui apporte son soutien à la publication du rapport de Le rapport de Claude Le Pen « Les biosimilaires en 15 questions ».
Enfin, l’entreprise estime que « la concertation avec les professionnels de santé et l’information des patients sont un prérequis nécessaire pour établir la confiance envers ces nouveaux produits ».
Source : Amgen