Les Français globalement en bonne santé
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) vient de publier son rapport sur l’état de santé de la population en France. Si l’état de santé des Français est « globalement favorable » comparé aux autres pays développés, ce « bon diagnostic est à nuancer par l’existence de disparités persistantes, notamment entre les femmes et les hommes, entre les régions et entre les différentes catégories sociales ».
Le rapport de la DREES sur l’état de santé de la population en France montre ainsi que les Français sont globalement en meilleure santé que leurs voisins européens. Les Français vivent plus vieux, avec une espérance de vie de 85,4 ans pour les femmes (+ 1,6 année en 10 ans) et de 79,2 ans pour les hommes en 2014 (+ 2,5 années en 10 ans), parmi les plus élevées d’Europe. Par ailleurs, l’écart entre les sexes ne cesse de se réduire. Il était de 8,2 ans en 1994, puis de 7,1 ans en 2003 ; il est désormais de 6,2 ans en 2014.
Les maladies de l’appareil circulatoire restent la première cause de mortalité chez les femmes, devant les tumeurs. C’est l’inverse chez les hommes. Pour la mortalité par tumeurs, le taux standardisé de mortalité par tumeurs malignes est 2 fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Pour toutes les localisations cancéreuses à l’exception de celles spécifiquement féminines (sein, ovaire, utérus), les taux standardisés de décès sont plus élevés chez les hommes. « On retrouve ici le poids de la mortalité prématurée, dont celle attribuable à l’alcool et au tabac, mais également celui des expositions professionnelles et des comportements nutritionnels plus favorables aux femmes », expliquent les auteurs de l’étude.
Les inégalités sociales influent encore largement sur l’état de santé de la population. L’écart d’espérance de vie à 35 ans entre cadres et ouvriers est de 6,3 ans pour les hommes et de 3 ans pour les femmes. En outre, plus l’espérance de vie est courte, plus elle est grevée d’incapacités fonctionnelles. « Les différences sociales d’espérance de vie sans incapacité perdurent après 60 ans, témoignant d’un effet de long terme de la catégorie socioprofessionnelle et des conditions de vie qui lui sont associées », soulignent les auteurs. Autre chiffre significatif, les enfants d’ouvriers ont 10 fois plus de chances d’être obèses que les enfants de cadres.
Consulter le rapport et la synthèse sur le site de la Drees
Source : Dress