Journée mondiale de l’AVC : « Le vrai danger ne prévient pas toujours»
A l’occasion de la Journée Mondiale contre l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC), la Fédération Nationale France AVC, la Société Française Neuro-Vasculaire (SFNV) et la Fondation Cœur et Artères, en partenariat avec Bayer HealthCare, lancent une campagne d’information sur l’AVC « Le vrai danger ne prévient pas toujours». Chaque année, en France, près de 130 000 nouvelles personnes sont victimes d’un AVC.
Cette campagne a pour objectif de sensibiliser le grand public sur le caractère imprévisible et soudain de l’AVC, ainsi que sur le risque de récidive. En France, un AVC survient toutes les 4 minutes et risque de se reproduire chez 30 à 40% des patients dans les 5 ans suivant le premier AVC.
« D’après une étude réalisée en 2013, 1 Français sur 2 ne connaît pas les signes de l’AVC et 30% ignorent l’urgence de prévenir les secours en appelant le 15. C’est dramatique ! D’où l’importance de communiquer encore et toujours sur les facteurs de risque, les signes d’alerte de l’AVC et sur l’importance de composer le 15 pour que cela devienne un automatisme », explique Françoise Benon, Présidente nationale de la Fédération France AVC.
« Le grand public, notamment les personnes âgées, ne connaît pas bien l’AVC et ne perçoit pas son côté imprévisible. Pourtant, 1/3 des personnes victimes d’un AVC va avoir des séquelles, ce qui n’est pas négligeable. Auparavant, les médecins parlaient d’attaque cérébrale plutôt que d’accident vasculaire cérébral : cet intitulé montrait bien la brutalité et la soudaineté d’installation des symptômes », explique le Dr François Rouanet, neurologue, Hôpital Pellegrin, CHU Bordeaux, Unité Neuro-Vasculaire.
Dès l’apparition d’un des principaux symptômes de l’AVC, il est urgent d’agir. « Une déviation de la bouche ou du visage, une faiblesse du bras ou de la jambe, des difficultés pour s’exprimer, il faut immédiatement appeler le 15 pour déclencher les secours qui vont adresser le patient dans un établissement de santé où il pourra être pris en charge rapidement. Des traitements existent pour essayer de déboucher l’artère du cerveau mais avec des délais de mise en route très courts, 6 heures au maximum », prévient le Dr Rouanet.
Un risque de récidive trois fois plus élevé dans les 5 ans suivant le 1er AVC
« Les patients qui récidivent sont ceux dont les artères sont déjà très abimées et ceux qui ne prennent pas les médicaments que le médecin leur donne après le 1er AVC. Ces médicaments servent à contrôler les facteurs de risque et ainsi éviter la récidive. Mais souvent, nous, médecins, n’expliquons pas clairement aux patients pourquoi nous leur imposons de prendre régulièrement des médicaments et qu’il va falloir les prendre toute la vie. Malheureusement, certaines personnes arrêtent le traitement dès qu’elles se sentent mieux et là, une nouvelle attaque peut survenir », explique-t-il.
La nouvelle campagne grand public, « Le vrai danger ne prévient pas toujours », se décline sous la forme d’une affiche chez les professionnels de santé, d’une plaquette informative téléchargeable gratuitement sur le site www.avcvitele15.com et d’une vidéo diffusée sur ce même site et sur la chaine YouTube Bayer HealthCare France.