Automédication : un marché en hausse en 2015
Selon le 14ème baromètre (1) de l’Afipa (Association française de l’industrie pharmaceutique, automédication responsable), le secteur des produits du selfcare progresse de 6,4 % en valeur pour atteindre 3,7 milliards d’euros en 2015.
Cette croissance profite ainsi aux trois segments du selfcare en France : les dispositifs médicaux affichent une hausse de 7% pour atteindre 778 millions d’euros, les compléments alimentaires progressent de 9,6% pour s’élever à 673 millions d’euros et les médicaments d’automédication, avec une progression de 5,2% en valeur, culminent à 2,26 milliards d’euros.
Les produits pour les voies respiratoires (Fervex, Humex, Lisopaïne, etc.) et les antalgiques (Nurofen, Doliprane) enregistrent les ventes les plus fortes (529 millions et 448 millions d’euros respectivement) et la croissance la plus élevée (+ 8,4 % et + 9,3 %). Selon l’Afipa, les ventes globales du selfcare ont représenté 10,4% du chiffre d’affaires annuel des officines contribuant à hauteur de 37,2% à la croissance de leur activité.
Le top 10 des laboratoires de l’automédication sur 2015
En ce qui concerne les laboratoires de l’automédication, Boiron arrive en tête du palmarès du secteur, suivi par Sanofi et Bristol Myers Squibb/UPSA. Johnson & Johnson Santé Beauté occupe la quatrième place du classement suivi de Bayer Santé Familiale, Reckitt Benckiser Healthcare, Cooper, Pierre Fabre, Boehringher Ingelheim France et Novartis Santé Familiale SAS.
Une croissance qui « repose sur des bases fragiles »
L’Afipa souligne que « le sursaut de l’automédication est imputable à la forte pathologie hivernale début 2015 ». Une période durant laquelle « l’automédication a joué un rôle majeur de régulation du système de soins et a permis de dégager des économies très importantes pour la collectivité de l’ordre de 75M€2 sur les coûts des consultations évitées pour le premier trimestre 2015 », estime l’association.
« Cette embellie n’occulte en rien le manque de stabilité du marché français de l’automédication dont la croissance est essentiellement liée à des éléments conjoncturels tels qu’un hiver difficile. Pour preuve, en 2014 la faible incidence pathologique avait entraîné une chute de l’automédication de -0,7% en volume. Et fin 2015, nous observons exactement le même phénomène », fait valoir Pascal Brossard, Président de l’Afipa.
1 Réalisé auprès du panel Xpr-SO® de la société OpenHealth, panel de 3 004 pharmacies représentatives du parc officinal français. Résultats en France métropolitaine hors Corse. Les données excluent les ventes sur ordonnance. Indicateurs réalisés à partir des ventes en automédication sur le conseil du pharmacien.
Source : Afipa