Hackathon Médicament: 5 projets innovants sélectionnés pour la deuxième phase du concours
Cinq équipes ont été retenues pour la phase finale du Hackathon Médicament, concours lancé le 14 décembre dernier par la Cnamts. Ces projets innovants au service du bon usage du médicament vont bénéficier, à travers plusieurs ateliers de travail, d’un accompagnement de la part d’experts du secteur.
Au total, ce sont 42 équipes aux profils variés (étudiants, développeurs, entrepreneurs, statisticiens, sociologues mais aussi pharmaciens et médecins) qui ont candidaté pour participer à ce concours et déposé un projet de services ou d’applications numériques innovantes au service du bon usage du médicament.
Après un processus de pré-sélection des dossiers, 15 équipes étaient présentes au siège de la Cnamts le jeudi 28 janvier 2016 pour venir affiner leur projet avec l’aide des experts de la direction de la Stratégie, des études et des statistiques de la Cnamts et le défendre auprès d’un jury composé à la fois d’experts du médicament (représentants du CISS, des autorités de santé, médecins…) et de représentants de l’Assurance Maladie.
« Tout au long de la journée, les membres du jury ont pu évaluer la qualité, l’originalité, la faisabilité et l’intérêt des projets retenus aux finalités aussi variées que la détection des risques de iatrogénie médicamenteuse, l’accompagnement de l’observance des traitements, le partage de bonnes pratiques entre praticiens, ou encore la simplification de l’information disponible sur les médicaments », indique la CNAMTS dans un communiqué.
La dernière étape de ce concours se tiendra le 10 mai 2016, date à laquelle le classement définitif sera réalisé lors d’un jury final. Les cinq lauréats seront tous récompensés d’une dotation selon leur classement.
Revue des projets sélectionnés à l’issue de la sélection du 28 janvier :
Beyowi : écosystème web, mobile et objets connectés, composé d’une plateforme en ligne, pour mieux s’informer sur les médicaments en ligne sur le marché et d’un pilulier intelligent. Le pilulier prendra en compte le profil de l’utilisateur ainsi que l’historique de ses traitements afin de l’alerter, par exemple, sur les éventuelles interactions médicamenteuses et le dépassement de la posologie recommandée.
Eurêka Med : site internet développé à partir des données en open data, proposant une cartographie régionale interactive et dynamique, sous forme de datavisualisation. Ce site, qui permettra de consulter les prestations de remboursement et les volumétries de médicaments par classe thérapeutique, par spécialité et par catégorie de prescripteurs, participe à la démocratie sanitaire en facilitant un accès grand public à des données normalement destinées à des profils d’initiés.
Inventons la santé de demain : Détermination du profils des personnes non observantes dans le cas des traitements médicamenteux anticancéreux pour lesquels la non-adhésion aux traitements et la mauvaise gestion des effets indésirables ont un impact négatif sur la morbi-mortalité déjà établi dans la littérature, puis service partagé par l’hôpital, le pharmacien d’officine et le patient qui vise à accompagner, en ville, les patients de ce profil à fort risque de faible adhésion.
Track Medoc : site internet médical communautaire à destination des prescripteurs qui proposera à partir des données de la base OPEN MEDIC des éléments de réflexion et d’analyses sur les pratiques de prescriptions par pathologie. Pour chaque pathologie, le prescripteur pourra comparer les contre-indications, les effets indésirables, la littérature médicale mais aussi recueillir l’avis des experts et de ses confrères et trouver des informations sur les couts des options thérapeutiques. L’objectif : guider le prescripteur vers un choix éclairé et indépendant.
Valwin : application mobile pédagogique répondant à plusieurs objectifs. Elle est destinée à accompagner le patient dans le suivi de son traitement au quotidien par une information renforcée, une approche ludique et une meilleure compréhension des causes de non observance. De plus, elle vise à sensibiliser le patient au coût ‘réel’ de son traitement par une synthèse intégrant tous les traitements pris en charge. Enfin, elle permet d’alerter celui-ci sur l’existence d’alternatives thérapeutiques plus efficientes (par exemple, par la prise d’un médicament générique) et des risques d’iatrogénie médicamenteuse.
Source : CNAMTS