DBV Technologies : des résultats expérimentaux positifs sur la désensibilisation par immunothérapie épicutanée
DBV Technologies vient d’annoncer la publication de résultats expérimentaux dans Cellular & Molecular Immunology caractérisant la réponse des lymphocytes T régulateurs (Tregs) de l’immunothérapie spécifique dans le traitement des allergies alimentaires.
« Cette étude a permis de caractériser l’activité des Tregs au cours de l’immunothérapie épicutanée (EPIT), et de la comparer à celle qui est induite par l’immunothérapie orale (OIT) et par l’immunothérapie sublinguale (SLIT), et ainsi de constater une activité suppressive des Tregs à l’issue du traitement sur des souris sensibilisées à l’arachide », indique la société dans un communiqué.
« Seuls les Tregs induits par l’EPIT ont maintenu ces capacités suppressives après l’arrêt du traitement. DBV Technologies développe actuellement Viaskin®, une plateforme technologique brevetée qui permet d’administrer des composés protéiques biologiquement actifs en ciblant le système immunitaire par le biais de cellules immunitaires sur une peau intacte, les cellules de Langerhans, localisées uniquement dans l’épiderme », poursuit-elle.
«Bien que les trois modes d’administration, l’EPIT, l’OIT et la SLIT, aient tous permis de désensibiliser des souris allergiques à l’arachide, seuls les Tregs induits par l’EPIT ont permis de maintenir cette activité suppressive après l’arrêt du traitement », explique le Dr Lucie Mondoulet, Directrice de la Recherche de DBV Technologies. « En sachant que le maintien de la capacité suppressive après l’arrêt du traitement pourrait mener à l’induction d’une tolérance sur le long terme, il nous faut maintenant confirmer ces résultats par les études cliniques en cours et évaluer leur signification sur l’effet à long terme de Viaskin chez les patients allergiques à l’arachide ou à d’autres allergènes alimentaires.».
L’étude intitulée « Differences in Phenotype, homing properties and suppressive activities of Regulatory T cells induced by Epicutaneous, Oral or Sublingual Immunotherapy in Mice Sensitized to Peanut » a permis de montrer que la désensibilisation à l’arachide par EPIT, OIT et SLIT induit différents sous-groupes de Tregs présentant des caractéristiques de migration différentes, induisant des profils d’efficacité et de maintien de l’activité à long terme distincts in vivo. Il a été constaté que les trois modes d’administration de l’immunothérapie avaient un effet de désensibilisation, mais que les activités de suppression n’avaient été maintenues après l’arrêt du traitement qu’avec l’EPIT et non avec l’OIT ni avec la SLIT, les Tregs observés au cours de l’OIT et de la SLIT ne présentant qu’un profil de cellules effectrices/mémoire alors qu’au cours de l’EPIT, les Tregs induits présentaient aussi bien des profils de cellules effectrices/mémoire que de cellules naïves. Ces Tregs « naïfs » pourraient avoir un rôle dans l’induction d’une tolérance vis à vis de l’allergène sur une plus longue période dans un modèle animal.
L’étude a été publiée dans Cellular & Molecular Immunology et est dorénavant disponible en libre accès sur le site internet http://www.nature.com/cmi/journal/vaop/ncurrent/full/cmi201614a.html
Source : DBV Technologies