Thérapie génique : le Généthon réalise la 1ère production en Europe d’un lot de vecteurs dérivés du VIH
Généthon, le laboratoire créé et financé par l’AFM grâce aux dons du Téléthon, a annoncé avoir entièrement produit, contrôlé et libéré un lot de vecteurs lentiviraux dérivés du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) pour un essai de thérapie génique chez l’homme pour le syndrome de Wiskott-Aldrich.
L’Etablissement de thérapie génique et cellulaire (ETGC) de Généthon est ainsi la première structure européenne à réaliser ce type de vecteurs selon les normes BPF (bonnes pratiques de fabrication). Une partie du contrôle sécurité a notamment été assurée par la société GenoSafe , créée par l’AFM et Généthon.
Depuis sa création en 2005, suivie de sa labellisation par les autorités de santé en 2006, l’ETGC de Généthon a travaillé sur différents vecteurs. Il a notamment réalisé la répartition aseptique, les contrôles qualité puis libéré le lot de vecteurs AAV utilisé dans l’essai de thérapie génique de phase I mené pour une maladie neuromusculaire, la gamma-sarcoglycanopathie. Il a également produit et libéré des vecteurs oncorétroviraux pour des essais à venir dans la maladie du greffon contre l’hôte, des myosites à inclusions et des maladies auto-immunes.
Un essai de thérapie génique pour le syndrome de Wiskott-Aldrich
La libération de ce premier lot de vecteurs dérivés du VIH, produit selon les normes BPF, est une étape essentielle dans la constitution du dossier d’autorisation pour démarrer un essai clinique qui sera déposé auprès de l’Afssaps dans le courant du mois de mars. Après accord des autorités sanitaires, ce lot sera utilisé dans un essai de thérapie génique pour le syndrome de Wiskott-Aldrich, un déficit immunitaire rare. Un essai dont Généthon sera le promoteur et qui devrait ainsi démarrer au cours du dernier trimestre 2009.
« Cette première est une bonne nouvelle pour notre laboratoire Généthon qui confirme ainsi sa capacité à être un outil majeur en Europe pour démontrer l’efficacité de la thérapie génique pour les maladies rares. » affirme Laurence Tiennot-Herment, la présidente de l’AFM, également présidente du laboratoire depuis le 1er janvier 2009.