78,4 M€ pour les lauréats du 2ème appel à projets Recherche Hospitalo-Universitaire en santé
Le gouvernement a annoncé lundi l’attribution de 78,4 M€ aux 10 lauréats de ce deuxième appel à projets « Recherche Hospitalo-Universitaire en santé » (RHU) du programme d’investissement d’avenir. Couvrant des aires thérapeutiques et des besoins différents, les projets retenus présentent des approches variées (médicament, dispositif médical, diagnostic, logiciel etc).
L’appel à projets « Recherche Hospitalo-Universitaire en santé »dont l’opérateur est l’agence nationale de la recherche, vise à soutenir des projets de recherche innovants et de grande ampleur dans le domaine de la santé. S’appuyant sur le réseau structuré des départements hospitalo-universitaires et des fédérations hospitalo-universitaires, le programme RHU soutient des projets de recherche translationnelle associant secteurs académique, hospitalier et entreprises. Un premier appel à projets RHU avait permis de soutenir 4 projets en 2015 pour 32,5M€.
Pour cette deuxième vague, le jury international a examiné 51 dossiers sur des critères de qualité scientifique, d’innovation mais aussi sur leur potentiel en matière de retombées médicales et socio-économiques. Il a proposé 10 projets pour financement. Couvrant des aires thérapeutiques et des besoins différents, ils présentent aussi des approches variées (médicament, dispositif médical, diagnostic, logiciel etc).
« Les 10 projets financés vont permettre de renforcer les liens entre la recherche fondamentale et ses applications cliniques mais également industrielles, et s’inscrivent tant dans la stratégie nationale de recherche que dans la stratégie nationale de santé voulues par le Gouvernement. Les équipes lauréates sont parfaitement implantées dans leur écosystème hospitalo-universitaire et bénéficient toutes à ce titre, du soutien d’un CHU, d’une université et de l’Inserm », indique le gouvernement dans un communiqué.
Cette dynamique sera poursuivie par le lancement d’un troisième appel à projets « Recherche Hospitalo-Universitaire en santé » avant l’automne.
La liste des projets financés
Le projet CHOPIN (8,3M€) vise à améliorer la prise en charge de l’hypercholestérolémie en identifiant de nouveaux marqueurs du risque cardio-vasculaire et de nouvelles cibles du métabolisme du LDL cholestérol qui joue un rôle central dans le développement et la progression des maladies cardiovasculaires. Il est porté par le DHU 2020 nantais.
Le projet iLITE (8,5M€) poursuit un objectif ambitieux de production d’organoïdes hépatiques (foie bioartificiel, foie sur puce, foie transplantable). Le consortium, piloté par le DHU HepatInnov, fédère des équipes de l’hôpital Saint-Louis (AP-HP), de l’Université de Paris Saclay, du CEA, de l’INSERM, de l’INRIA ainsi que quatre entreprises, au sein d’un consortium multidisciplinaire.
Le projet iMAP (9M€) propose le développement d’une nouvelle approche thérapeutique pour les maladies auto-immunes. Il est porté par le DHU i2B à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, et soutenu par l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris, l’Inserm ainsi que par l’Université Pierre et Marie Curie.
Le projet iVASC (8,5M€) vise à modifier la prise en charge de l’athérothrombose en mettant en place des outils de suivi des accidents vasculaires, en améliorant la sélection des patients pour les traitements (notamment antithrombotiques), et enfin, en développant de nouvelles méthodes d’imagerie. Le projet iVASC est porté par le DHU FIRE, le groupe hospitalier Hôpitaux Universitaires Paris Nord Val de Seine (AP-HP), l’université Paris 7 et l’Inserm.
Le projet LUMIERE (9M€) vise à développer de nouveaux outils prédictifs de la réponse à certains traitements anticancéreux (immunomodulation) selon le profil de la flore intestinale des patients. En parallèle il s’agira de développer de nouvelles solutions thérapeutiques et des « bioactifs » afin de surmonter les résistances primaires aux traitements immunomodulateurs. LUMIERE est porté par le DHU TORINO (Institut Gustave Roussy, AP-HP, Université Paris Saclay, Inserm).
Le projet MARVELOUS (5,5M€) vise à repenser la prose en charge de l’accident vasculaire cérébral ischémique (AVC) et de l’infarctus du myocarde (IDM). En développant entre autre une nouvelle imagerie, le projet MARVELOUS pourrait permettre un diagnostic précis et une quantification des marqueurs pronostiques, indispensables à la sélection des patients susceptibles de bénéficier de thérapies protectrices ciblées. MARVELOUS est porté par la FHU lyonnaise IRIS.
Le projet PRECINASH (6M€) propose une approche innovante et intégrée de la prise en charge de la stéatohépatite non alcoolique ou NASH (la plus fréquente des maladies chroniques du foie). Il est porté par la FHU lilloise INTEGRA et rassemble équipes cliniques et industriels dont l’expertise devrait permettre d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques.
Le projet STOP-AS (6,6M€) vise à améliorer les connaissances sur le rétrécissement aortique (20% de survie à 2 ans en l’absence d’intervention) et à proposer des approches innovantes combinant à la fois l’imagerie, les biomarqueurs et les traitements non invasifs. Le projet STOP-AS est porté par la FHU REMOD situé au CHU de Rouen.
Le projet TROY (9M€) vise à mieux connaitre le rôle de certains récepteurs et à développer contre ces derniers une nouvelle famille de médicaments anticancéreux à dépendance susceptibles de réduire la progression tumorale. Le projet est porté par la FHU DIPHOL lyonnais.
Le projet TRT_cSVD (8M€), porté par le DHU parisien NeuroVasc, s’intéresse aux maladies des petits vaisseaux du cerveau. Ces pathologies vasculaires sont responsables de 30% des AVC mais contribuent bien plus largement encore au déclin cognitif et au handicap liés au vieillissement.