Enquête BVA-INSV : les Français dorment de moins en moins
Selon une enquête BVA, réalisée pour l’Institut national du sommeil et de la vigilance à l’occasion de la 9ème Journée du sommeil du 18 mars, près d’un tiers des Français dormiraient moins de 7 heures par jour.
En 50 ans, la réduction du temps de sommeil s’élève à 1 heure 30 environ sur 24 heures. Aujourd’hui, la durée moyenne de sommeil en semaine est de 6h58. Un chiffre comparable à celui de 2008 qui indiquait une durée moyenne de sommeil de 7h pour une population d’adultes de 25-45 ans. Ainsi, 29% des Français dorment moins de 7 heures par jour. Pour l’INSV, cette diminution est certes liée à l’avènement de la lumière artificielle mais aussi à des programmes télévisés de plus en plus tardifs, voire nocturnes, et aux développements des télécommunications.
Une dette de sommeil chronique
A l’issue de cette enquête, on observe une hausse du temps de sommeil le week-end, qui passe à 7h50 en moyenne. Elle est destinée à « compenser » la dette de sommeil chronique de la semaine. Or, le manque de sommeil ne s’annule pas en 2 jours. Au fil des années, la population française est en dette de sommeil chronique, sans amélioration. Cette carence de sommeil affecte plus particulièrement les personnes de 35 à 55 ans qui dorment moins longtemps (6h à 7h en majorité) alors que les personnes de 25 à 35 ans dorment 7 à 8 heures par 24h.
L’insuffisance de sommeil est donc bien installée chez les Français. D’où la nécessité de poursuivre pour l’INSV l’information sur le besoin de dormir. « D’autant plus qu’une des conséquences, maintenant bien établie, de la dette de sommeil chronique, est la prise de poids, autre enjeu majeur de santé publique, rappelle l’institut. »
Des conséquences sur le plan médical et social
En effet, le manque de sommeil favorise ainsi l’obésité et le diabète, mais aussi les affections cardio-vasculaires ou psychiques telles qu’anxiété ou dépression. Chez les adolescents et les jeunes adultes, le développement des jeux sur Internet conduit à des comportements désynchronisés avec les horaires de la société. Ces troubles de l’hygiène de sommeil peuvent aboutir à de véritables difficultés à l’entrée dans la vie active et parfois à une absence complète de vie sociale.
Par ailleurs, l’INSV rappelle que les travailleurs à horaires irréguliers sont de plus en plus fréquents. « La réduction chronique du temps de sommeil conduit à une somnolence diurne excessive, source, en particulier, d’accidents du travail, de la circulation routière ou domestiques » insiste l’Institut.
Pour plus d’informations, consulter le site de l’INSV