Hôpital : une réforme « juste et nécessaire » selon Nicolas Sarkozy
Alors que le projet de loi « Hôpital, patient, territoire, santé » sera voté le 18 mars prochain par les députés, Nicolas Sarkozy, en visite au centre hospitalier de Rambouillet dans les Yvelines, a défendu la réforme initiée par Roselyne Bachelot, la qualifiant de « juste » et « nécessaire ».
Vendredi, lors d’une table ronde au Centre national du football de Clairefontaine, Nicolas Sarkozy a tenté de rassurer les personnels hospitaliers : « Il ne faut pas que vous craigniez la réforme », a déclaré d’emblée le chef de l’Etat. « Je crois que cette réforme est juste, qu’il faut la faire. Elle doit être vue par la communauté hospitalière comme une marque intérêt du gouvernement et du Parlement » a-t-il ajouté.
358 millions d’euros sur la table
Nicolas Sarkozy a aussi rappelé que le budget de l’hôpital avait augmenté de 50 % de 1998 à 2008 et qu’il avait « mis 358 millions d’euros sur la table » afin de financer les heures supplémentaires. Mais « tout ne se réduit pas une augmentation des crédits », a-t-il précisé. Quant au directeur d’établissement, le chef de l’Etat a réaffirmé sa volonté d’en faire le « seul patron de l’hôpital ».
« les médecins de villes doivent faire aussi des gardes »
« L’hôpital ne peut pas être le réceptacle de toutes les souffrances de la société » a par ailleurs plaidé le président de la République. Afin de désengorger les services des urgences, « les médecins de villes doivent faire aussi des gardes, a lancé ainsi Nicolas Sarkozy.
« Il y a un problème de carte sanitaire »
Le chef de l’Etat a par ailleurs jugé « scandaleux » les déserts médicaux. « Il y a un problème de carte sanitaire », a affirmé Nicolas Sarkozy. Un diagnostic présidentiel partagé ce week-end par le ministre du Travail, Brice Hortefeux. Ce dernier a estimé dimanche sur canal + que les « déserts médicaux » étaient « un problème » et a prôné « l’évolution du numerus clausus ». Autres remèdes, l’octroi de bourses pendant les études » aux étudiants acceptant de s’installer par la suite dans les zones dépeuplées et la mise en place d' »un système mixte avec la présence ponctuelle des médecins dans certains territoires ruraux ».