Etude Entred : la prise en charge du diabète de type 2 s’améliore mais des progrès restent à faire

Etude Entred : la prise en charge du diabète de type 2 s’améliore mais des progrès restent à faireSelon les derniers résultats de l’étude Entred menée en 2007 et publiés mardi par l’InVS,  l’état de santé des personnes diabétiques de type 2 s’améliore en France mais des progrès restent à faire.

En seulement 6 ans, les auteurs on constaté une baisse à la fois de la pression artérielle, de la glycémie et du cholestérol, quel que soit l’âge. Ces résultats positifs ont été atteints grâce à une intensification importante des traitements entre 2001 et 2007. Néanmoins, l’obésité présente chez 41 % des diabétiques de type 2 est en hausse (+ 7 %). Les complications du diabète (cardiaques, ophtalmologiques et podologiques), semblent être un peu plus fréquentes. Cette légère hausse s’explique partiellement par un meilleur dépistage et probablement par l’allongement de la durée de vie.

Le dépistage des complications encore insuffisant
Autres enseignements de cette étude : seuls 20 % des diabétiques ont bénéficié d’une consultation diététique, 59 % ont un contrôle glycémique correct (HbA1c ≤ 7 %) et la moitié (51 %) une pression artérielle au seuil ou sous le seuil de 130/80 mmHg. « La prise en charge nutritionnelle et les traitements doivent donc être intensifiés », estiment ainsi les auteurs qui jugent par ailleurs le dépistage des complications ophtalmologiques, rénales et podologiques du diabète encore insuffisant. En effet, seule la moitié des diabétiques de type 2 bénéficient d’une consultation ophtalmologique annuelle (49 %), 28 % d’un dosage urinaire de l’albumine et 43 % de la gradation du risque podologique.

Education thérapeutique
Les trois quarts des diabétiques souhaitent des informations supplémentaires sur la maladie, surtout les plus jeunes, celles ayant des complications ou dont la situation financière est difficile. Mais ils sont peu nombreux à souhaiter une éducation lors d’entretiens individuels, encore moins collectifs. Pourtant, ceux qui en ont déjà bénéficié déclarent mieux vivre avec leur diabète et souhaitent en bénéficier à nouveau.

Trois quarts des médecins spécialistes et un quart des généralistes assurent des consultations dédiées à l’éducation thérapeutique, activité toutefois moins développée en ville qu’à l’hôpital. Le manque de temps et de relais sont les principaux freins évoqués dans la mise en œuvre d’une démarche éducative. Les médecins souhaiteraient se former davantage à cette approche et disposer de supports d’information et d’outils d’aide à la consultation.

12,9 milliards d’euros en 2007
Ces améliorations de la prise en charge médicale du diabète ont un coût. Les remboursements versés par l’Assurance maladie aux personnes diabétiques (pour leur diabète ou d’autres maladies) sont estimés à 12,9 milliards d’euros en 2007. Cette somme se répartit en 5 milliards pour l’hospitalisation, 3,3 pour les médicaments, 1,2 pour les soins infirmiers, 0,9 pour les honoraires médicaux. Ces remboursements ont augmenté entre 2001 (7,3 milliards) et 2007, de 5,6 milliards en euros constants. Le remboursement moyen atteint 5 400 euros par personne diabétique en 2007, mais avec une forte concentration des dépenses, 10 % des personnes diabétiques concentrant 50 % de ces remboursements.

 
Toutes les informations (méthodologie, résultats) sont disponibles sur le site dédié à l’étude Entred : http://www.invs.sante.fr/entred/