Balmes Transplantation réalise une levée d’amorçage de 700 000 euros
Balmes Transplantation, biotech marseillaise spécialisée dans le développement rapide de combinaisons de médicaments repositionnés contre les lésions d’Ischémie/Reperfusion*, a réalisé une levée d’amorçage de 700 K€ par son équipe de direction composée de Patrick Berna (fondateur et CEO) et Guillaume Demarne (CBDO), rejointe par un groupe de Business Angels.
Ce tour, s’ajoutant aux 900 K€ levés depuis la création de la société, permet de tester in vivo le concept des premières combinaisons de molécules de la société dans deux indications au mécanisme physiopathologique semblable : l’insuffisance rénale aiguë (IRA) consécutive à une chirurgie cardiovasculaire et le retard de reprise de fonction du greffon en transplantation rénale.
Balmes Transplantation combine des médicaments déjà approuvés qui produisent ensemble un effet synergique innovant capable d’agir simultanément sur différentes composantes de l’Ischémie/Reperfusion. Les traitements pharmacologiques de Balmes Transplantation répondent ainsi à des besoins non satisfaits aussi bien dans une pathologie touchant un large nombre de patients que dans une indication orpheline.
« Le stress de l’Ischémie/Reperfusion provoque plusieurs réactions au niveau du tissu (inflammation, stress oxydatif…) conduisant à la mort simultanée des cellules rénales par différents mécanismes (apoptose, nécroptose, ferroptose…). Contrairement aux autres programmes de recherche qui développent des monothérapies traitant un élément du problème à la fois et qui, jusqu’à ce jour, se sont montrées inefficaces chez l’homme, nous abordons le problème avec des combinaisons de médicaments qui peuvent agir en parallèle sur plusieurs cascades biochimiques durant l’I/R, ce qui nous assure de meilleures chances de succès chez le patient » souligne Patrick Berna, fondateur et Chief Executive Officer de Balmes Transplantation. « Les petites molécules que nous utilisons pour nos combinaisons propriétaires sont par ailleurs des médicaments matures, déjà commercialisés sur les marchés européen et américain dans d’autres indications, ce qui nous permet de raccourcir les temps de développement de nos produits. Dans une seconde étape, nous avons pour ambition de faire passer en essai clinique de phase II un candidat dans chaque indication d’ici à 2020 » précise-t-il.
Les deux indications sur lesquelles travaille la société sont :
• L’insuffisance rénale aiguë (IRA) consécutive à une chirurgie cardiovasculaire
Protagoniste majeur de l’insuffisance rénale aiguë, les lésions d’Ischémie/Reperfusion rénales sont causées par l’arrêt du flux sanguin et la privation en oxygène qui en résulte au niveau de l’organe, en particulier lors d’actes chirurgicaux, entraînant la mort cellulaire et des lésions tissulaires.
30% des patients qui subissent une chirurgie cardiaque développent une IRA post-opératoire. Six de ces patients sur dix devront être placés sous dialyse et le taux de mortalité des patients ayant développé une IRA post-opératoire est de 8%. Chaque année, l’IRA associée à une chirurgie cardiovasculaire touche environ 500 000 patients aux Etats-Unis et en Europe. La prise en charge de l’IRA post-opératoire entraîne une augmentation des coûts d’hospitalisation pouvant atteindre 50 000 dollars par patient.
• Le retard de reprise de fonction du greffon en transplantation rénale
Les lésions d’Ischémie/Reperfusion contemporaines du prélèvement, de la conservation et de la greffe du rein induisent des complications post-opératoires conduisant à court terme à un retard de reprise de fonction et à long terme à une défaillance fonctionnelle et au rejet du greffon. Le patient receveur doit ainsi être replacé sous dialyse en attendant une éventuelle retransplantation. Ces complications sont donc lourdes de conséquences pour les patients et allongent les listes d’attente de receveurs. Elles induisent des coûts qui viennent s’ajouter à la charge déjà insoutenable et toujours croissante des 60 milliards de dollars annuels consacrés aux patients dialysés américains et européens. Plus de 45 000 patients bénéficient d’une greffe de rein chaque année aux Etats-Unis et en Europe.
Balmes Transplantation travaille actuellement sur cinq combinaisons validées in vitro ainsi que sur la translatabilité de ces résultats in vivo.
« Les traitements innovants que nous développons répondent à deux indications dans lesquelles il n’existe pas à ce jour de médicament sur le marché, bien qu’ils concernent des contextes cliniques importants. Chez les patients ayant subi une chirurgie cardiovasculaire qui les expose directement à une Ischémie/Reperfusion rénale, les combinaisons que nous proposons préviendront l’insuffisance rénale aiguë. Dans les cas de transplantation rénale, nos combinaisons amélioreront la reprise de fonction et la durée de vie du greffon, tout en réduisant considérablement les coûts imputables aux thérapies de remplacement rénal », ajoute Guillaume Demarne, Chief Business Development Officer de Balmes Transplantation.
* Soit les dégâts provoqués par l’arrêt puis le rétablissement du flux sanguin au niveau d’un organe, notamment lors d’actes chirurgicaux comme les greffes d’organes
Source : Balmes Transplantation