Transgene : 1er patient inclus au Royaume-Uni dans l’essai de Phase I de son immunothérapie individualisée TG4050
Transgene, société de biotechnologie qui conçoit et développe des immunothérapies du cancer reposant sur des vecteurs viraux, a annoncé qu’un premier patient atteint d’un cancer de la tête et du cou a été inclus au Royaume-Uni dans l’essai de Phase I de TG4050, l’immunothérapie individualisée innovante de Transgene. Ce nouveau vaccin thérapeutique est issu de la plateforme technologique myvac®, qui utilise les technologies brevetées de Transgene et des capacités de pointe en Intelligence Artificielle (IA) pour personnaliser le traitement de chaque patient
L’approche particulièrement innovante de TG4050 combine le savoir-faire de Transgene en matière d’immunothérapie virale, avec l’expertise reconnue de NEC dans les technologies d’IA et le soutien de plusieurs centres de lutte contre le cancer de renommée internationale au Royaume-Uni, dans l’Union européenne et aux États-Unis.
Le premier patient anglais de l’essai évaluant cette immunothérapie individualisée a été inclus à Liverpool dans un essai ciblant des patients souffrant de carcinome épidermoïde de la tête et du cou.
L’investigateur principal de l’essai est le Professeur Christian Ottensmeier, Oncologue Médical Consultant au Clatterbridge Cancer Centre et Professeur d’Immuno-Oncologie à l’Université de Liverpool. Au Royaume-Uni, cet essai est actif à Liverpool et Southampton.
Le Professeur Christian Ottensmeier, M.D., Ph.D., investigateur principal et coordinateur de l’essai, ajoute : « Nous sommes à l’avant-garde des vaccins personnalisés contre le cancer. Si elle s’avère efficace, cette technologie pourrait changer la donne dans le traitement des cancers avancés de la tête et du cou. Depuis 15 ans, nous avons mené les recherches scientifiques dans le domaine de l’immunothérapie. Il est donc très gratifiant de commencer les essais cliniques et d’inclure un premier patient au Royaume-Uni. Les cancers de la tête et du cou sont particulièrement complexes à traiter s’ils se généralisent, et une intervention chirurgicale ne permet plus de retirer l’intégralité des zones touchées. Les vaccins personnalisés contre le cancer constituent une approche extrêmement intéressante et, en cas de succès, cette même technologie pourrait également être appliquée pour traiter d’autres formes de cancer. »
Maud Brandely, M.D., Ph.D., Directrice Affaires Médicales (CMO), de Transgene ajoute : « Nous sommes ravis de commencer l’essai clinique de notre immunothérapie individualisée myvac® au Royaume-Uni. Depuis plusieurs années, nous collaborons avec le professeur Ottensmeier sur cette nouvelle thérapie pour mieux cibler les cellules tumorales et nous sommes ravis de voir que nos innovations de pointe parviennent désormais aux patients dans différents pays d’Europe et aux États-Unis. Nous sommes convaincus qu’en collaboration avec des scientifiques et des cliniciens de premier plan, nous serons en mesure de démontrer la valeur de notre approche individualisée contre le cancer de la tête et du cou et de tirer parti de ces futurs résultats pour cibler d’autres tumeurs solides. »
TG4050 est un traitement contre le cancer entièrement personnalisé pour chaque patient, qui associe les dernières avancées en matière de vaccins thérapeutiques et la technologie de pointe de l’IA.
Avec myvac®, Transgene a développé une plateforme technologique hautement innovante. Elle permet de générer une immunothérapie reposant sur un virus capable de diriger le système immunitaire contre une sélection de mutations spécifiques aux cellules cancéreuses de chaque patient (néoantigènes). Ces mutations sont identifiées et sélectionnées par le système de prédiction de néoantigènes de NEC, une approche technologique avancée utilisant une IA. TG4050 a été conçu pour cibler jusqu’à 30 néoantigènes spécifiques à chaque patient.
Reposant sur plus de 20 ans d’expertise en IA, le système de prédiction de néoantigènes de NEC a été entraîné sur des bases de données immunitaires internes et publiques. Les travaux précliniques réalisés avec la plateforme technologique myvac® ont démontré que l’outil de profilage du mutanome tumoral basé sur l’IA de NEC sélectionne et hiérarchise avec précision les néoantigènes les plus immunogènes de chaque tumeur[1].
Transgene utilise son savoir-faire en ingénierie du génome viral pour incorporer les séquences des néoantigènes sélectionnés dans l’ADN du vecteur viral, un virus MVA issu de la plateforme myvac®.
Pour produire les lots cliniques des deux essais de Phase I de TG4050, une unité pilote de fabrication a été mise en place dans les locaux de Transgene. Elle est opérationnelle et conforme aux normes BPF (normes de production pharmaceutique).
Premières données des deux essais cliniques en cours attendues au quatrième trimestre 2021
Dans un premier essai de Phase I, TG4050 est administré à des patients atteints d’un cancer de la tête et du cou HPV-négatif (NCT04183166). Le traitement personnalisé est créé pour chaque patient, après son opération chirurgicale, en parallèle de son traitement adjuvant. La moitié des participants reçoit le vaccin thérapeutique immédiatement après avoir terminé le traitement adjuvant. L’autre moitié le recevra lors de la récidive de la maladie, en complément du traitement standard. Cette étude randomisée évalue les bénéfices du traitement avec TG4050 chez des patients qui présentent un risque élevé de récidive. Jusqu’à 30 patients recevront TG4050 en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis.
L’investigateur principal de l’essai est le Professeur Christian Ottensmeier, M.D., Ph.D., Oncologue Médical Consultant au Clatterbridge Cancer Centre et Professeur d’Immuno-Oncologie à l’Université de Liverpool. En France, l’essai clinique est mené à l’IUCT-Oncopole de Toulouse par le Professeur Jean-Pierre Delord, M.D., Ph.D., et à l’Institut Curie, à Paris, par le Professeur Christophe Le Tourneau, M.D., Ph.D., responsable du D3i (Department of Drug Development and Innovation). Aux États-Unis, l’essai est conduit par le Dr Yujie Zhao, M.D., Ph.D., à la Mayo Clinic.
En parallèle, un essai clinique de Phase I évalue TG4050 chez des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire (NCT03839524). Ce deuxième essai inclut des patientes ayant subi une chirurgie et reçu une première ligne de chimiothérapie. Le Dr Matthew Block, M.D., Ph.D., Consultant en Oncologie Médicale, Consultant en Immunologie et Professeur Associé en Oncologie à la Mayo Clinic (États-Unis) est l’investigateur principal de l’essai ; en France, l’essai est mené par le Professeur Le Tourneau à l’Institut Curie et par le Dr Alexandra Martinez, M.D., Chef Adjoint du Département de Chirurgie, à l’IUCT Toulouse-Oncopole.
Les premières données issues des deux essais cliniques évaluant TG4050 sont attendues au quatrième trimestre 2021
[1] Mallone et al., “Performance of neoantigen prediction for the design of TG4050, a patient specific neoantigen cancer vaccine”, AACR, June 2020
Source et visuel : Transgene