Grippe porcine : l’industrie pharmaceutique mobilisée
Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a relevé hier soir son niveau d’alerte à 4 sur une échelle de 6, les laboratoires pharmaceutiques tels que GSK, Roche, Sanofi Pasteur ou encore Novartis se mobilisent face à la grippe porcine.
Le groupe GSK a ainsi annoncé hier dans un communiqué avoir fourni à la demande des autorités mexicaines 100.000 boîtes de Relenza, un des deux antiviraux avec le Tamiflu de Roche dont l’OMS a reconnu l’efficacité face à la grippe porcine. Le laboratoire a par ailleurs déclaré qu’il « évaluait d’urgence des moyens d’augmenter la production » de Relenza. Enfin, le britannique assure qu’il se tient prêt « à discuter avec les autorités locales de la fabrication d’un vaccin » spécifique, « dès que l’OMS aura rendu disponible une souche de vaccin adaptée ».
Le groupe Roche s’est dit quant à lui « prêt » à expédier son médicament antiviral Tamiflu dans le monde, mais n’a pas encore reçu de demande de la part d’organisations ou d’Etats, a indiqué lundi une porte-parole du laboratoire bâlois. Roche, qui a fait don en 2006 de 3 millions de doses de Tamiflu à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a précisé que ces doses étaient stockées par le groupe en Suisse et aux Etats-Unis. Le groupe « travaille actuellement pour savoir comment nous pouvons aider les Etats » concernés par le virus, mais Roche n’a pas encore reçu de demande concrète d’aide, a souligné la porte-parole.
Quatre mois pour fabriquer un premier vaccin
Novartis a pour sa part été contacté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le développement d’un vaccin contre le virus de grippe porcine. « Nous sommes en contact avec l’OMS pour le développement d’un vaccin » contre le virus de grippe porcine de type A/H1N1, a précisé le porte-parole du groupe suisse, précisant qu’aucune décision n’avait pour l’heure été prise pour lancer le développement ou la production d’un tel médicament.
Sanofi Pasteur, la division vaccins de Sanofi-aventis a indiqué hier que la fabrication d’un premier vaccin contre la forme humaine de la grippe porcine prendrait quatre mois. Le laboratoire français a précisé qu’il évaluait la situation en coordination avec l’OMS et d’autres autorités sanitaires. Sanofi Pasteur, qui a déclaré ne pas avoir encore reçu de demande de fabrication d’un vaccin, a affirmé qu’il se tenait prêt à faire le point sur ses possibilité de soutien aux mesures de santé publique si les autorités sanitaires devaient le solliciter.