AB Science : recrutement du 1er patient dans l’étude de phase 2 évaluant l’activité antivirale du masitinib contre le virus SARS-CoV-2
AB Science a annoncé le recrutement du premier patient dans l’étude de phase 2 évaluant l’activité antivirale du masitinib chez les patients ayant un diagnostic confirmé de COVID-19.
L’étude doit recruter 78 patients, qui sont soit des patients ambulatoires (non hospitalisés) présentant une maladie légère, soit des patients hospitalisés ne nécessitant pas de ventilation non invasive. L’objectif d’efficacité principal sera de démontrer que le masitinib peut réduire la charge virale du SARS-CoV-2 (le virus responsable de la COVID-19) plus rapidement qu’un groupe contrôle placebo, qui recevra les thérapies optimales actuelles. L’étude AB21002 a déjà été autorisée en Russie et en Afrique du Sud, où l’épidémie de COVID-19 est particulièrement active.
Alain Moussy, cofondateur et président d’AB Science a commenté : « Le nouveau variant Omicron nous rappelle que le virus SARS-CoV-2 évolue rapidement avec la sélection et l’accumulation de mutations, principalement dans la protéine Spike, et que ces mutations peuvent conduire à une transmissibilité accrue du virus et à une baisse potentielle de l’efficacité de certains vaccins. De toute évidence, il existe un besoin continu de traitements antiviraux efficaces qui sont insensibles à ces variants.»
Le professeur Olivier Hermine, président du comité scientifique d’AB Science et membre de l’Académie des sciences, a déclaré : « Le masitinib possède des propriétés uniques parmi les options thérapeutiques potentielles pour les patients atteints de la COVID-19. Il possède une activité antivirale contre le virus original mais également contre les variants alpha, beta et delta, comme on peut s’y attendre avec un médicament qui cible la protéase. On s’attend également à ce qu’il soit actif contre le variant Omicron, car son activité ne dépend pas de la protéine Spike. En outre, le masitinib est un médicament anti-inflammatoire par sa capacité à bloquer la réponse immunitaire induite par les macrophages et les mastocytes. Les traitements antiviraux doivent être administrés dans les premiers jours suivant l’infection pour maximiser leur efficacité ; cependant, le masitinib peut être efficace même s’il est pris plus tard car ce n’est pas seulement un médicament antiviral. Cet avantage pourrait être d’une importance cruciale pour les patients présentant des comorbidités. De plus, les effets à long terme de la COVID-19 imitent le syndrome d’activation des mastocytes, notamment en ce qui concerne les symptômes neurologiques, le masitinib pourrait ainsi représenter une option pour traiter les effets à long terme de la COVID-19 (COVID long). »
Alain Moussy a également indiqué : « Nous sommes déterminés à poursuivre le développement clinique du masitinib dans la COVID-19 car cette pandémie n’est clairement pas terminée. De plus, le masitinib semble être un médicament unique dans l’arsenal anti-COVID, ayant une activité thérapeutique potentielle à tous les stades de la maladie, grâce à son double mécanisme d’action antiviral/anti-inflammatoire. »
Source et visuel : AB Science