GeNeuro : deux études démontrent le rôle neurotoxique de la protéine enveloppe du rétrovirus endogène humain HERV-K dans la maladie de Charcot
GeNeuro, société biopharmaceutique développant de nouveaux traitements pour les maladies neurodégénératives et auto-immunes telles que la sclérose en plaques (SEP), la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et les conséquences graves du COVID-19 (post-COVID), a annoncé la publication conjointe dans la revue scientifique de référence Annals of Neurology des résultats de la collaboration entre GeNeuro et le National Institute of Neurological Disorders and Stroke (NINDS). Le NINDS fait partie des National Institutes of Health (NIH) des États-Unis. Les deux publications décrivent le nouveau mécanisme pathogène de HERV-K dans la SLA sporadique et confirment la pertinence thérapeutique de l’anticorps de GeNeuro pour neutraliser cette protéine neurotoxique.
Annals of Neurology est un journal officiel de l’American Neurological Association. Les publications en ligne et leur version papier dans le dernier numéro du journal (HERV-K envelope in spinal fluid of Amyotrophic Lateral Sclerosis is toxic – Steiner et al, & Antibody response to HML-2 may be protective in Amyotrophic Lateral Sclerosis – Garcia-Montojo et al. – Annals of Neurology) présentent des données précliniques montrant que la protéine enveloppe HERV-K/HML-2 (HERV-K ENV) est présente dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) de patients atteints de SLA sporadique, entraîne des lésions ainsi que la mort des cellules neuronales et cible un récepteur cellulaire désormais identifié. Les études montrent également que les propriétés neurotoxiques de la protéine HERV-K ENV issue du LCR de patients atteints de SLA sont neutralisées par l’anticorps anti-HERV-K ENV de GeNeuro et que, chez les patients atteints de SLA sporadique, des niveaux plus élevés d’auto-anticorps ciblant la protéine HERV-K ENV sont associés à une survie plus longue.
« Nos travaux précliniques sur la SLA ont démontré que le HERV-K ENV est un médiateur de toxicité via trois voies interconnectées, conduisant à la mort des cellules neuronales. L’anticorps GN-K01 de GeNeuro a démontré sa capacité à neutraliser cet effet dans des modèles précliniques in vivo et in vitro », déclare le Dr Avindra Nath, Directeur Clinique du National Institute of Neurological Disorders and Stroke. « Notre deuxième publication confirme le bien-fondé de la conduite d’essais cliniques avec l’anticorps anti-HERV-K ENV pour traiter la neuropathologie de la SLA sporadique ».
Le Dr Hervé Perron, Directeur Scientifique de GeNeuro, déclare : « Ces publications mettent en évidence les résultats obtenus grâce à la collaboration entre le NINDS et GeNeuro. Elles soutiennent et confirment la pertinence de l’approche de GeNeuro dans la SLA sporadique via son nouvel anticorps monoclonal qui inhibe les effets neurotoxiques de la protéine HERV-K ENV, une toxine endogène détectée dans le liquide céphalo-rachidien des patients. Nous voulons maintenant avancer aussi vite que possible pour fournir aux patients ce qui pourrait être un traitement susceptible de changer leur vie ».
Comme mentionné précédemment, le programme de développement préclinique de GeNeuro a confirmé la capacité de détecter HERV-K ENV chez les patients atteints de SLA sporadique et a permis à son anticorps anti-HERV-K ENV d’être humanisé et prêt à entrer en production GMP. Les résultats publiés ouvrent maintenant la voie à une médecine personnalisée avec une approche clinique basée sur les biomarqueurs, en administrant l’anticorps neutralisant de GeNeuro uniquement aux patients atteints de SLA sporadique qui sont positifs à la protéine HERV-K ENV.
La sclérose latérale amyotrophique (SLA), souvent appelée maladie de Charcot, est une maladie neurodégénérative à évolution rapide caractérisée par la destruction des motoneurones entraînant une paralysie musculaire progressive. Environ 90% des cas de SLA surviennent chez des patients sans antécédents familiaux de la maladie : ces cas sont connus sous le nom de SLA sporadique et surviennent de manière aléatoire. Dans les 10% de cas restants, la maladie touche plusieurs personnes de la même famille en raison d’une cause génétique héréditaire : on parle alors de SLA familiale. La SLA touche environ 50 000 patients dans le monde, avec environ 10 000 nouveaux patients par an aux États-Unis et en Europe.
Source et visuel : GeNeuro