Diaccurate est soutenue par Bpifrance pour son Programme DIACC2020
Diaccurate, une société de biotechnologies française spécialisée dans le développement de nouvelles thérapies en oncologie, annonce avoir reçu de Bpifrance une Aide à l’Innovation pour son Programme DIACC2020 visant à établir la preuve de concept préclinique de son composé cytotoxique DIACC2010 conjugué à des anticorps thérapeutiques de référence pour le traitement de tumeurs solides et hématologiques.
Les conjugués anticorps (ou ADCs, pour Antibody-Drug Conjugates) sont constitués d’un anticorps monoclonal dirigé contre un antigène tumoral couplé par un linker à un agent anticancéreux puissant. Les ADCs permettent ainsi de délivrer sélectivement dans les cellules tumorales une chimiothérapie et d’en améliorer l’efficacité et la tolérance.
Cette classe thérapeutique est en plein essor pour le traitement de nombreux cancers. Cependant, la toxicité des ADCs, en grande partie due à la toxicité intrinsèque de leur agent anticancéreux, leur confère un index thérapeutique étroit et limite souvent leur utilisation.
Le composé DIACC2010 et le programme DIACC2020
Le composé DIACC2010 est le premier inhibiteur sélectif de la kinésine KIF20A, une nouvelle cible en oncologie, qui est impliquée dans le fonctionnement de l’appareil de Golgi et le contrôle de la division cellulaire. DIACC2010 a montré une efficacité antitumorale préclinique remarquable dans des modèles agressifs de Leucémie Myéloïde Aigüe (lien poster ASH) et de tumeurs solides, dont le cancer du sein.
Son profil d’efficacité dans ces modèles ainsi que son absence de toxicité envers les cellules normales en font un candidat idéal pour être conjugué à un anticorps, et développer ainsi une nouvelle génération d’ADCs optimisés.
Le programme DIACC2020 soutenu par Bpifrance a pour ambition de démontrer, dans des modèles précliniques, que des ADCs utilisant DIACC2010 comme agent cytotoxique conjugué sont plus efficaces et mieux tolérés que les ADCs de référence, permettant ainsi d’améliorer leur index thérapeutique et d’étendre leur champ d’applications cliniques.
Le plan de travail se déploiera sur 18 mois jusqu’à l’établissement de la preuve du concept dans au moins 2 modèles précliniques de tumeurs humaines. Les premières données d’efficacité et de toxicité seront obtenues fin 2023 et soutiendront d’éventuels accords de licence avec des sociétés pharmaceutiques.
Source : Diaccurate