Réforme de l’hôpital : nouvelle journée de manifestations contre le projet de loi Bachelot
Alors que les sénateurs examinent à leur tour le projet de loi sur l’hôpital, les personnels et les médecins des établissements manifestent ce jeudi dans une vingtaine de villes pour contester la réforme défendue par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.
Après une première mobilisation qui avait réuni le 28 avril dernier entre 8.000 et 20.000 personnes à Paris, la plupart des syndicats de praticiens hospitaliers et de personnels ont de nouveau appelé jeudi à la grève au niveau national. Une journée d’actions marquée par des manifestations dans une vingtaine de villes en France dont Paris, Lyon et Marseille.
Les principaux opposants au texte ne désarment pas
Malgré les concessions sur le texte acordées par le chef de l’Etat lui-même, notamment sur un meilleur équilibre de la gouvernance hospitalière entre le directeur et les médecins, les principaux opposants au texte ne désarment pas. Si certains grands patrons hospitaliers ont salué les amendements adoptés par la commission des Affaires sociales du Sénat, le Mouvement de Défense de l’Hôpital public (MDHP), lancé par des chefs de services parisiens et soutenu par les principaux syndicats, a estimé que « même amendée, la loi Bachelot met en place un pouvoir vertical politisé ».
De son côté, la CSMF, principal syndicat de médecins libéraux, appelle à une « grève à la japonaise » (fermeture de cabinet, soins gratuits et remise de tracts..) pour expliquer aux patients les « dangers de cette loi » qui remettrait notamment en cause leur liberté d’installation.
« Le gouvernement ne bougera plus de cette ligne »
De son côté, le premier ministre, François Fillon, déclare dans une interview au Figaro que « l’équilibre auquel » le gouvernement « est parvenu est le meilleur qui puisse être trouvé », et prévient que « le gouvernement ne bougera plus de cette ligne » concernant la réforme de l’hôpital en examen au Sénat.