VIH : LinKinVax se félicite des résultats intermédiaires de l’essai ANRS VRI06 de phase I d’un nouveau candidat vaccin
LinKinVax, société de biotechnologie au stade clinique, se félicite des résultats intermédiaires de l’essai ANRS VRI06 de phase I d’un vaccin préventif contre le VIH conduit par le promoteurInserm-ANRS et le Vaccine Research Institute (ANRS et Université Paris-Est Créteil). Ils révèlent que le candidat vaccin est sûr et induit une réponse immunitaire précoce, importante et durable.
Le candidat vaccin développé par le VRI, appelé « CD40.HIVRI.Env », dont LinKinVax possède la licence d’exploitation exclusive et mondiale de la technologie, repose sur l’injection d’anticorps monoclonaux qui ciblent spécifiquement un récepteur, la molécule CD40, à la surface des cellules dendritiques. La protéine de l’enveloppe du VIH est fixée sur les anticorps monoclonaux et ainsi ciblée directement sur les cellules dendritiques qui jouent un rôle clé dans l’éducation et l’activation du système immunitaire. C’est la première fois qu’un vaccin vise la production d’une réponse immunitaire contre la protéine d’enveloppe du VIH (« protéine Env ») en utilisant cette technologie.
André-Jacques Auberton-Hervé, co-fondateur et CEO de LinKinVax se réjouit de ces résultats : « nous nous félicitons de ces résultats d’immunogénicité très prometteurs qui constituent une reconnaissance de la robustesse de notre plate-forme vaccinale DC Targeting, et confirment qu’elle ne présente pas de risques. Cette étape importante ouvre la voie aux prochaines études cliniques de phase II/III que nous allons mener, après avoir obtenu les résultats définitifs de la phase I. Elles auront pour but de montrer l’efficacité de ce vaccin contre le VIH, l’Everest de la recherche vaccinale, puisque cela fait 40 ans que l’on cherche à mettre au point un tel vaccin ».
« Le candidat vaccin CD40.HIVRI.Env a montré à la fois sa sécurité et sa capacité à induire des réponses précoces, puissantes et durables, rapporte le Pr Yves Lévy, directeur du VRI et CMSO de LinKinVax. Le profil de la réponse immunitaire obtenu avec ce vaccin (réponse anticorps et activation de lymphocytes T CD4+ polyfonctionnels) est celui qui a été associé à un risque réduit d’infection par le VIH dans un précédent essai vaccinal, le RV144. Toutefois, à ce stade précoce de développement du vaccin, il est important de rappeler que les volontaires doivent continuer à se protéger de tout risque d’infection par le VIH, l’efficacité du vaccin n’étant évaluée qu’en phase II/III. »
L’étude clinique ANRS VRI06
72 personnes, en bonne santé, ont été incluses dans cet essai de phase I mené en France et en Suisse, dont le recrutement s’est finalisé en octobre 2022. Une analyse intermédiaire des résultats sur 36 volontaires a pu être réalisée.
L’essai a été construit avec une escalade de doses : un premier groupe de 12 personnes a reçu par voie sous cutanée une dose de 0,3 mg de vaccin à l’inclusion et aux semaines 4 et 24. Le second et le troisième groupe ont ensuite reçu respectivement des doses de 1 et 3 mg selon le même schéma. Le vaccin est associé à un adjuvant, l’Hiltonol®, qui a pour but de renforcer l’action potentielle du vaccin.
L’essai est mené en double aveugle avec l’injection d’un placebo à certains volontaires. La sécurité et l’immunogénicité ont été évaluées aux semaines 6, 26 et 48.
Sécurité et bonne tolérance
Les résultats observés à la semaine 26 chez les 36 premiers volontaires inclus (âgés en moyenne de 34 ans, dont 64 % sont des hommes), montrent que le candidat vaccin est sûr et bien toléré.
Induction prometteuse d’une réponse immunitaire efficace contre le VIH
Il a été observé que le vaccin induisait des taux élevés d’anticorps dirigés contre les protéines d’enveloppe du VIH : entre 80 % à 100 % à la semaine 6, 100 % à la semaine 26 dans tous les groupes (0,3, 1 et 3 mg). Ces taux sont restés stables, ou en légère baisse, jusqu’à la semaine 48. Des anticorps ciblant une zone spécifique de l’enveloppe du VIH (la région V1/V2) ont également été produits. De plus, des anticorps neutralisants ont été détectés chez 50 % des personnes vaccinées du groupe 0,3 mg et chez 100 % des deux autres groupes à la semaine 26. La production de lymphocytes T CD4 spécifiquement dirigés contre la protéine d’enveloppe du VIH après la vaccination qui restent stables jusqu’à la semaine 48, a pu être observée.
Source : LinKinVax