AB Science : les résultats du masitinib dans la SLA seront présentés à l’AAN 2023
AB Science a annoncé que le professeur Albert Ludolph, MD, PhD (Président du Département de Neurologie à l’Hôpital Universitaire et à la Faculté de Médecine d’Ulm), fera une présentation sur le masitinib dans la sclérose latérale amyotrophique (SLA) devant un public de leaders d’opinion spécialistes de la SLA, lors de la prochaine réunion annuelle de l’American Academy of Neurology (AAN) 2023 à Boston, aux États-Unis (22-27 avril 2023). La réunion annuelle de l’AAN est la plus importante réunion de neurologie au monde, réunissant plus de 10 000 professionnels de la neurologie du monde entier.
Cette présentation est intitulée ‘Masitinib Shows Prolonged Survival in Amyotrophic Lateral Sclerosis (ALS) Patients with Mild or Moderate Disease Severity at Baseline’. Le résumé sera publié dans un supplément en ligne de la revue Neurology.
Cette présentation inclut les données de survie à long terme qui ont montré une augmentation significative de la survie de 25 mois en faveur du masitinib pour les patients atteints de SLA non sévère à l’inclusion. En outre, de nouvelles analyses réalisées pour les autorités réglementaires ont montré que le fait d’initier le traitement avec le masitinib chez les patients atteints de SLA avant la perte totale des fonctions physiques (correspondant à un score de 0 sur chacun des items de l’échelle ALSFRS-R) avait un effet significatif sur de nombreux critères d’évaluation après 48 semaines de traitement, y compris l’évaluation combinée de la fonction et de la survie (Combined Assessment of Function and Survival, CAFS), qui représente un critère d’évaluation clé pour de nombreuses autorités de santé.
Il convient de noter que cette dernière population comprend tous les patients, quel que soit la vitesse de progression de la maladie à l’inclusion, et inclut environ 80 % de l’ensemble de la population de l’étude AB10015. En outre, l’exclusion des patients présentant une perte fonctionnelle totale est justifiée dans le contexte du traitement des maladies neurodégénératives, toute amélioration fonctionnelle étant au-delà de ce que l’on peut raisonnablement attendre d’un médicament, quelle que soit son efficacité à prévenir d’une nouvelle progression.
Le professeur Olivier Hermine, MD, PhD (président du comité scientifique d’AB Science et membre de l’Académie des Sciences) a déclaré : « Une fois qu’une étude clinique a atteint son objectif principal, il est méthodologiquement acceptable d’identifier les populations qui améliorent le rapport bénéfice-risque. De plus, les analyses rétrospectives basées sur la survie globale sont acceptables elles aussi, car il s’agit d’un critère d’évaluation très robuste. Au-delà des données déjà connues sur l’augmentation de la survie à long terme chez les patients atteints de SLA de sévérité modérée [2], il est maintenant démontré que le masitinib produit un effet thérapeutique significatif sur le critère d’évaluation clé approuvé par les autorités réglementaires, le CAFS, à condition que le traitement soit initié avant la perte fonctionnelle totale. »
Le professeur Albert Ludolph a commenté : « Ces résultats, y compris les données de survie à long terme, suggèrent que le masitinib peut produire un effet thérapeutique significatif à condition que le traitement soit initié tôt dans l’évolution de la SLA et, plus important encore, avant la perte fonctionnelle totale. Ces résultats sont cohérents avec le mécanisme d’action du masitinib suggérant que celui-ci préserve les fonctions neuro-musculaires plutôt que de réparer les dommages neurologiques. Par conséquent, l’étude confirmatoire de phase 3 en cours (AB19001) correspond parfaitement à cette population de patients atteints de SLA qui devrait tirer le plus grand bénéfice du masitinib ».
Pour rappel, le programme de développement du masitinib dans la SLA comprend une étude clinique de 48 semaines (AB10015), incluant une analyse de suivi de la survie à long terme, et une étude confirmatoire de phase 3 en cours (AB19001). L’étude AB10015 a déjà montré que le masitinib (4,5 mg/kg/jour), en complément du riluzole, ralentissait significativement le déclin fonctionnel après 48 semaines de traitement chez les patients dont le taux de progression du score ALSFRS-R était inférieur à 1,1 point/mois à l’inclusion, par rapport à ceux traités par le riluzole administré seul [1]. En outre, une analyse de suivi à long terme de cette population a montré une augmentation significative de la survie de 25 mois pour les patients traités avec le masitinib qui étaient atteints d’une SLA modérée à l’inclusion [2]. Le développement du masitinib dans la SLA s’appuie également sur un mécanisme d’action bien démontré sur un modèle pertinent [3-7].
Références
[1] Mora JS, Genge A, Chio A, et al. Amyotroph Lateral Scler Frontotemporal Degener. 2020;21(1-2):5-14
[2] Mora JS, Bradley WG, Chaverri D, et al. Ther Adv Neurol Disord 2021, Vol. 14: 1–16
[3] Harrison JM, Rafuse VF. Neurobiol Dis. 2020;145:105052.
[4] Kovacs M, Alamón C, Maciel C, et al. Acta Neuropathol Commun. 2021;9(1):136.
[5] Trias E, Kovacs M, King PH, et al. Glia. 2020;68(6):1165-1181.
[6] Trias E, King PH, Si Y, et al. JCI Insight. 2018;3(19):e123249. Published 2018 Oct 4.
[7] Trias E, Ibarburu S, Barreto-Núñez R, et al. J Neuroinflammation. 2016;13(1):177. Published 2016 Jul 11.
Source et visuel : AB Science