Phaxiam Therapeutics annonce la validation d’une nouvelle étude de phase 2, PHAGOSCARPA, sponsorisée par un investigateur

Phaxiam Therapeutics, société biopharmaceutique qui développe des traitements innovants pour les infections bactériennes sévères et résistantes, annonce aujourd’hui la validation, dans le cadre du Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC), d’un nouvel essai clinique initié par des investigateurs (IST), PHAGOSCARPA, dans le traitement des infections de greffes vasculaires extra-cavitaires causées par Staphylococcus aureus (S. aureus).

Le nombre de prothèses vasculaires augmente chaque année et les infections des greffes vasculaires concernent entre 1 à 5% des patients. Staphylococcus aureus est la bactérie la plus fréquemment impliquée (20% à 53% des cas) dans l’infection des greffes vasculaires (IGV) extra-cavitaires (EC). Le taux de mortalité est élevé et estimé entre 10 et 25% dans les 30 jours suivant le diagnostic et dépasse 50% après 1 an. Le risque d’amputation varie de 4% à 14%. Ces infections sont difficiles à éradiquer en raison de la formation d’un biofilm et de l’augmentation de la résistance aux antibiotiques. Le traitement standard repose sur un débridement chirurgical du site infecté et de la greffe vasculaire, associé à un traitement antibiotique prolongé. Malgré les progrès réalisés en matière de gestion des antibiotiques et de techniques opératoires, les IGV demeurent difficiles et coûteuses à traiter.

Des résultats satisfaisants ont été obtenus dans l’utilisation clinique compassionnelle de la phagothérapie de PHAXIAM pour le traitement des infections des greffes vasculaires lorsque le traitement conventionnel a échoué. Les phages lytiques, non affectés par la résistance aux antibiotiques anti-S. aureus, peuvent être utilisés en association avec des antibiotiques et présentent une action bactéricide rapide et synergique contre le biofilm. La tolérance aux phages a été bonne, sans signes de toxicité locale ou systémique, dans des séries de cas cliniques.

Sur la base de ces résultats prometteurs, PHAGOSCARPA a été conçue comme étude de phase 2 multicentrique, randomisée et en double aveugle pour évaluer l’efficacité des phages anti-S. aureus de Phaxiam, administrés localement par rapport au traitement standard.

Le critère principal de l’étude est le taux de succès thérapeutique à 3 mois, incluant :

  • l’absence de signes cliniques d’infection (T°C ≤ 38,0°C ; pas d’inflammation locale),
  • une fonction normale de la greffe (absence de saignement lié à l’infection, ischémie distale ou amputation majeure),
  • l’absence de signes radiologiques d’infection au scanner, sans autre cause explicative identifiée.

Sponsorisée par l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), l’étude a reçu l’approbation du Programme Hospitalier de Recherche Clinique et du Conseil Scientifique du Réseau National de Recherche Clinique en Maladies Infectieuses. L’étude prévoit l’inclusion de 80 patients, au sein de 27 centres cliniques en France. La période d’inclusion est estimée à 24 mois, avec un suivi des patients pendant 12 mois supplémentaires, soit une durée totale de l’étude de 36 mois. Le lancement de l’étude est soumis à la validation de son protocole clinique par l’Autorité de santé (ANSM), attendue au premier semestre 2025. PHAXIAM est engagée pour assurer la fourniture des doses cliniques nécessaires à la conduite de l’étude et négociera avec le promoteur un accès aux données cliniques générées par cette phase 2.

Dr Sylvain Diamantis, Chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’Hôpital de Melun et investigateur principal de l’étude, déclare : « Nous sommes très satisfaits du travail mené en préparation de cette étude impliquant 27 centres cliniques français et ciblant une infection résistante sévère. Le nombre d’implantations de greffes vasculaires augmente chaque année et Staphylococcus aureus est la bactérie la plus fréquemment impliquée en cas d’infection de greffe. Nous pensons que l’utilisation de la phagothérapie en complément du traitement standard pourrait contribuer à améliorer la prise en charge des patients souvent en impasse thérapeutique, et nous sommes impatients de démarrer cet essai. »

Dr Pascal Birman, Directeur Médical de Phaxiam, conclut : « La validation d’un nouvel essai clinique initié par un investigateur, fondée sur les données de traitements compassionnels, reflète une nouvelle fois la valeur ajoutée que la phagothérapie pourrait apporter dans le traitement des infections bactériennes sévères et résistantes. Nous sommes fiers de soutenir l’AP-HP dans cette étude en fournissant des lots cliniques de nos phages anti-S. aureus qui ont déjà montré des résultats prometteurs dans le cadre d’une utilisation compassionnelle. Nous sommes impatients de commencer dès que possible l’inclusion dans cette nouvelle indication où les besoins médicaux non satisfaits sont très importants. »

Pour rappel, deux autres essais cliniques initiés par des investigateurs, auxquels Phaxiam participe, sont également prévus dans des indications à fort potentiel :

  • Étude de phase 2 (60 patients) dans les infections d’ulcères du pied diabétique (UPD) sponsorisée par le CHU de Nîmes, ciblant les infections UPD dues à une mono-infection bactérienne à S. aureus avec l’inclusion du premier patient attendue d’ici fin 2024.
  • Étude de phase 2 (180 patients) ciblant les infections pulmonaires nosocomiales dues à P. aeruginosa, sponsorisée par l’Hôpital La Pitié Salpêtrière à Paris, incluant des patients avec pneumopathies associées à la ventilation mécanique. Le dépôt de cette étude est prévu en France (ANSM) au 1er trimestre 2025.

Source et visuel : Phaxiam Therapeutics