AB Science apporte des clarifications sur la fabrication du masitinib
AB Science, la société pharmaceutique spécialisée dans le développement et la commercialisation d’inhibiteurs de protéines kinases (IPK), a confirmé mercredi dans un communiqué « que la fabrication du masitinib ne pose aucun problème et, en particulier, que le contrôle des impuretés est adéquat et conforme aux normes ICH ».
En effet, le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) a déclaré, au terme de l’évaluation de l’autorisation conditionnelle de mise sur le marché du masitinib en seconde ligne de traitement du GIST et dans le cancer du pancréas, qu’ «il y a des insuffisances dans le contrôle de la qualité au cours de la fabrication du médicament, donnant lieu à des incertitudes sur les impuretés auxquelles les patients pourraient être exposés. »
Une déclaration perçue comme l’indication qu’il y avait des problèmes dans la fabrication du masitinib menant à la présence d’impuretés, et que de tels problèmes pouvaient être un obstacle au programme de développement clinique du masitinib ou à son enregistrement.
Dans son communiqué, AB Science réaffirme que « le processus de fabrication du masitinib est robuste et bien sous contrôle : les lots produits répondent aux spécifications de façon constante, et surtout aux normes les plus récentes sur les limites acceptables d’impuretés mutagènes ».
AB Sciences indique ainsi que le point soulevé par le CHMP a été laissé en suspens à la fin de la procédure de réexamen pour plusieurs raisons. Tout d’abord, « la méthode initialement proposée de détection des impuretés potentiellement mutagènes ne pouvait garantir qu’un niveau inférieur à 1000ppm (particule par million), ce qui a été considéré comme insuffisant ».
AB Sciences précise qu’une méthode plus fine, permettant de détecter le niveau de 1ppm, a été développée pour répondre aux exigences du CHMP, mais n’était pas disponible avant la fin de l’évaluation initiale.
Enfin, « les parties concernées du dossier d’autorisation de mise sur le marché ne pouvaient pas être mises à jour pendant la période de réexamen, car la législation n’autorise pas la soumission de nouvelles données au cours d’une procédure de réexamen (Article 62(1) paragraphe 5 de la Régulation (EC) No 726/2004) ».
AB Science indique enfin que « le contenu réel d’impuretés mutagènes dans le masitinib est en fait bien en-dessous de la limite considérée comme acceptable par le CHMP pour les indications en oncologie, et est en ligne avec les limites recommandées pour les indications en dehors de l’oncologie. » En effet, le contenu réel des impuretés potentiellement mutagènes dans le masitinib est compris entre 5 et 20ppm, alors qu’une limite de 830ppm a été considérée comme acceptable par le CHMP pour les indications en oncologie, et qu’un niveau compris entre 17 et 33ppm est recommandé pour les indications en dehors de l’oncologie dans une guideline récente de 2013 (ICH M7 draft guidance EMA/CHMP/ICH/83812/ 2013).
« Par conséquent, le contenu réel des impuretés potentiellement mutagènes n’est pas un sujet d’inquiétude pour les autorités de santé, tant pour la continuation du programme clinique du masitinib en oncologie et en dehors de l’oncologie, que pour de futures autorisations de mise sur le marché », conclut la société.
AB Science confirme enfin que le programme de développement clinique du masitinib en oncologie et en dehors de l’oncologie se poursuit, et que la prochaine indication pour laquelle la communication des données décisives de phase 3 est attendue, est la mastocytose.
Source : AB Sciences