Abivax : publication dans Retrovirology du mécanisme d’action de l’anti-VIH ABX464
Abivax, société de biotechnologie spécialisée dans le développement d’antiviraux et de vaccins humains, a annoncé aujourd’hui la publication du mécanisme d’action d’ABX464 dans le numéro d’avril de Retrovirology, une revue scientifique de premier plan à comité de lecture. ABX464 est une petite molécule novatrice en phase II d’essais cliniques, inhibant la réplication du VIH par un mécanisme totalement nouveau.
ABX464 est le premier médicament candidat issu de la plateforme technologique propriétaire d’ABIVAX ciblant l’ARN viral. Il est issu d’une connaissance approfondie des processus de transformation de l’ARN viral à l’intérieur des cellules humaines hôtes.
La recherche d’avant-garde décrite dans la publication a été menée dans les laboratoires d’ABIVAX et dans six institutions de premier plan en France, au Canada et en Suisse sous la direction du Professeur Jamal Tazi, de l’Institut de Génétique Moléculaire (CNRS – Montpellier France). L’équipe a pu démontrer que :
1. ABX464 bloque la réplication du virus en empêchant l’exportation d’ARN viral du noyau au cytoplasme des cellules infectées. Ce transport nécessite normalement l’intervention d’une protéine virale appelée Rev, et ABX464 inhibe efficacement l’activité de Rev. Jamais ciblée auparavant, Rev semble désormais présenter un intérêt potentiel pour le traitement du VIH. ABX464 est la première molécule en développement destinée à l’inhiber.
Jamal Tazi, auteur principal de l’article, souligne qu’ « ABX464 vise un évènement intervenant après l’intégration du matériel génétique viral dans les cellules. Ainsi, non seulement ABX464 empêche l’infection de nouvelles cellules, mais c’est aussi le seul produit à ce jour pouvant agir sur les cellules déjà infectées pour bloquer la synthèse de nouveaux virus ». Il précise que « le « réservoir » de cellules infectées difficile à atteindre avec les thérapies actuelles, pourrait désormais l’être. »
De fait, dans un modèle préclinique de référence, ABX464 induit une baisse significative de la charge virale persistant pendant plusieurs semaines après l’arrêt du traitement. Au contraire, pour le groupe de « contrôle » recevant une trithérapie actuellement utilisée en clinique, la charge virale a immédiatement rebondi après l’arrêt du traitement. Les traitements actuels ne font que contenir le virus alors qu’ABX464 induit une suppression persistante de la charge virale.
2. ABX464 n’affecte pas le traitement cellulaire normal de l’ARN chez les humains. Cette découverte importante suggère qu’ABX464 est spécifique des ARN du VIH et n’influence pas la synthèse des protéines humaines.
3. ABX464 ne cible pas de mutants du VIH devenant résistants au traitement. Cela suggère que, contrairement à tous les autres antiviraux utilisés contre le VIH, ABX464 pourrait être efficace en monothérapie.
Pour le Professeur Mark Wainberg, M.D., ancien Président de la « International AIDS Society » et co-auteur de la publication, « les données obtenues avec ABX464 sont très encourageantes. ABX464 pourrait devenir l’élément central du premier traitement curatif pour des patients séropositifs ou atteints du SIDA ».
Le supplément à la publication de Retrovirology fait état d’études réglementaires de toxicité et de pharmacocinétique menées avec succès.
Didier Scherrer, PhD, Vice-Président d’ABIVAX, indique qu’ « ABIVAX a donc reçu l’autorisation de mener des essais cliniques avec ABX464, la phase I chez des volontaires sain. Sur la base des données de sûreté et de pharmacocinétique, ABX464 a pu débuter il y a plusieurs semaines une étude clinique de phase IIa. L’objectif de cette étude est de déterminer la dose optimale et la fréquence d’administration ».
Le Professeur Hartmut J. Ehrlich, M.D., PDG d’ABIVAX, conclut que « nous sommes enthousiasmés par les donnée obtenues jusqu’à présent sur ABX464 car elles suggèrent que ce produit est sûr et pourrait être administré moins fréquemment que les traitements standards. Cela pourrait améliorer l’efficacité et l’observance du traitement, contribuer à la réduction des dépenses de santé et permettre un meilleur accès aux soins ».
Source : ABIVAX