Accès aux soins: la Mutualité Française adresse vingt propositions aux candidats à la présidentielle
La Mutualité Française vient d’adresser aux candidats aux élections présidentielle et législatives une vingtaine de propositions. Articulées autour de trois grands axes, « ces leviers d’action visent à améliorer le système de santé et plus particulièrement à favoriser l’accès aux soins à l’heure où 15% des citoyens doivent renoncer à se faire soigner pour des raisons financières », explique le président de la Mutualité Française, Etienne Caniard.
La Mutualité Française, qui fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, interpelle ainsi « tous les acteurs du système de santé, les candidats aux élections présidentielle et législatives, les partenaires sociaux, les associations, les syndicats médicaux et les institutionnels », et leur demande de s’engager sur trois objectifs :
– le renforcement du rôle du médecin traitant, pour lui donner les moyens d’assurer pleinement son rôle pivot dans le parcours de soins,
– la réduction de la part des dépenses de santé qui restent à la charge des patients, première cause de renoncement aux soins,
– l’instauration d’un droit réel à une complémentaire santé solidaire de qualité et à un prix accessible pour tous ; et garantir ainsi à tous les âges de la vie, l’accès à une mutuelle.
Pour atteindre ces trois objectifs, la Mutualité Française a formulé une vingtaine de propositions , notamment :
– la dispense totale de l’avance de frais pour les adhérents pour les soins assurés chez leur médecin traitant ; cette disposition concerne aussi les praticiens en exercice collectif qu’il convient de favoriser,
– la régulation des dépassements d’honoraires et l’amélioration de la prise en charge des soins optiques, dentaires et audioprothèses,
– le maintien de la mutuelle en cas de perte d’emploi, de séparation ou de départ en retraite, en instaurant plus de mutualisation entre les contrats d’entreprise et les contrats individuels.
Pour Etienne Caniard, président de la Mutualité Française, « il n’est pas acceptable qu’en 2012, de plus en plus de Français doivent renoncer à des soins ou les reporter. Si ce sont les plus modestes, les plus fragiles qui paient le plus lourd tribut de la dégradation de l’accès aux soins, le phénomène s’aggrave et s’étend désormais aux jeunes, aux classes moyennes et aux retraités. Si nous ne voulons pas tirer définitivement un trait sur notre système de protection sociale, il est encore possible d’agir maintenant ».
(1) Etude de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES), novembre 2011.
Source : Mutualité Française